L'histoire :
L’enterrement de Sven Sunguard a lieu à Minnesota et il y a beaucoup de monde. Une vieille femme voilée se rapproche du cercueil et semble parler toute seule… jusqu’au moment où elle donne un coup de fleurs à la veuve éplorée et enlève son costume. Deadpool, et c’est bien lui- qui d’autre pouvait faire une telle entrée en pleine cérémonie de deuil ?- sort son katana et explique son geste. Un collectionneur fortuné a besoin de récupérer le dentier de l’ancien parrain de la mafia nordique, un dentier fabriqué à partir de l’épée fondue d’Erik le Rouge. Le commanditaire paie bien pour une telle prise et ça tombe plutôt bien : Deadpool a besoin de ce fric ! Malheureusement, dérober le corps d’un parrain de la mafia devant ses hommes et sa famille, ça peut potentiellement énerver du monde et créer de gros problèmes par-dessus le marché. Deadpool court avec le corps vers le corbillard mais il se fait canarder par toutes les personnes présentes lors de la cérémonie. Ça en fait des balles ! Cependant, le mercenaire est plutôt content de s’en être sorti vivant. La fête n’est pourtant pas finie car un hélicoptère survole la route et un grand blond qui se prend pour un Viking arrosé la voiture avec sa mitraillette. On peut pas travailler tranquillement ici ! Deadpool freine en urgence mais il perd le contrôle de son véhicule. Le maccabé est propulsé hors de la vitre et vole en direction de l’hélicoptère. La rencontre entre l’hélicoptère et feu Sunguard est fatale. Heureusement, Deadpool a eu le temps de prendre le dentier…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les comics influencent souvent les scénarios des films de super-héros mais ici, dans cet exemple précis, c’est l’inverse. La sortie du film Deadpool & Wolverine a donné envie à Marvel de reprendre le duo terrible dans le monde des comics. Et comme dans le film, on commence par une scène What’s the fuck, encore et toujours à cause de cet infernal Deadpool. Benjamin Percy déroule ensuite un récit assez particulier qui joue sur une surenchère de genres agglutinés, à mi-chemin entre la SF, le western et l’horreur avec des zombies ! Cependant, tout s’emboite plutôt correctement et s’explique par une mission de Stryfe qui constitue finalement un rouage scénaristique plutôt classique. Ce qui bloque un peu à la lecture, c’est que cette agglutination de scènes très particulières se fait de façon artificielle et les transitions sont tout sauf fluides et habiles. Laissez-vous porter le spectacle néanmoins car vous allez en prendre plein les yeux avec le graphisme de Joshua Cassara. Le visuel est une véritable tuerie, bien plus spectaculaire encore que les scènes de massacre faites par Deadpool et Wolverine. Entre l’élégance d’Olivier Coipel et l’audace des plans de John Romita Jr, le dessin marque les esprits et vaut à lui seul la peine de lire cette ère si… apocalyptique !
