L'histoire :
Dans l’ancien sanctuaire de la Main, les prêtres maudits se délectent des nouvelles de Shadowland. Matt Murdock a basculé dans les ténèbres et pour que sa formation soit complète, il devra se damner lui-même mais ils sont confiants car ce n’est qu’une question de temps. En attendant, dans la Tour des Avengers, on s’inquiète du revirement de Daredevil. Iron Man et Captain America ne comprennent pas ce qu’il lui est arrivé mais ils savent que, s’ils le laissent continuer, Hell’s Kitchen est en danger. Luke Cage et Iron Fist se proposent d’aller le voir pour tenter de s’expliquer et de lui faire entendre raison. Ils espèrent qu’il écoutera ses vieux amis. En attendant, au-dessus de New York, un avion transporte un prisonnier des plus dangereux : Bullseye. Le tueur professionnel raconte à ses gardes qu’ils sont en danger. Sentry va venir rayer la ville de la carte et il est le seul à pouvoir l’en empêcher. Les gardes ne se laissent pas manipuler et ils rient à son histoire. Cependant, quand Bullseye fait une crise cardiaque, ils commencent à paniquer. Ils le libèrent aussitôt pour le réveiller avec un défibrillateur. Mais là encore, c’était une stratégie pour être libre de ses mouvements. Bullseye est de retour et il compte bien toucher deux, trois mots à Daredevil…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A l’heure où le Démon de Hell’s Kitchen revient à l’écran avec la série Daredevil born Again, Panini réédite le run sur Shadowland. On démarre directement avec un concept difficile à admettre : Daredevil a basculé dans le mal. Ces événements très particuliers ont été racontés dans des récits précédents et, il faut bien le reconnaître, on a du mal à s’y faire. Même si sa tenue est magnifique avec un noir inquiétant et les lettres DD écrites dans un rouge sang, l’artifice a du mal à passer. Comme dans le crossover Civil War, c’est ensuite un affrontement entre des super-héros qui a lieu : Daredevil et la Main VS les Avengers et Defenders, pour ce qu’il en reste. Andy Diggle fait ce qu’il peut pour apporter quelques rebondissements musclés et quelques scènes choc mais il est compliqué d’emballer le lecteur quand le point de départ est déjà bancal. De plus, certaines intrigues sont balayées d’un revers de main et comme Daredevil qui ne s’embarrasse plus de la morale, on ne s’embarrasse plus non plus avec la vraisemblance. Ce n’est pas un hasard d’ailleurs si le langage devient vulgaire car on a tout de même l’impression que tout est fait par dessus la jambe. Dommage car les confrontations entre les personnages promettaient du lourd. La galerie d’artistes est tout aussi sexy que le casting des personnages. Billy Tan réalise un superbe travail et son style fluide est puissant est à mi chemin entre le graphisme de Jim Lee et John Cassaday. On revoit également avec plaisir quelques planches à la fin du volume de Marco Chechetto. Pas de quoi vendre son âme au diable malgré tout…
