L'histoire :
Les vacances, ce n’est pas pour les super-héros et encore moins pour Wolverine. Il pensait être tranquille dans cette île quasi déserte mais les indigènes lui demandent son aide. Un monstre immense les terrifie et ils ne savent pas comment s’en défaire. Le chef de la tribu a même peur de l’affronter et il demande si Logan ressent la même chose. Le X-Man sourit d’un air cruel : il n’a jamais ressenti la peur car c’est plutôt lui qui la donne à ses ennemis. Ils arrivent finalement devant la créature, un gigantesque dinosaure aux mâchoires surpuissantes. Wolverine ne tremble pas et se jette sur elle. En se mettant sous son ventre, il sort ses griffes et lacère le flanc de la bête. Mais elle est coriace et elle ne titube pas. Wolverine s’apprête à remettre le couvert mais une grosse détonation l’arrête net. Le dinosaure s’écroule ! Wolverine se retourne : le tireur est Nick Fury. Logan pensait être incognito et au calme. Quand le S.H.I.E.L.D. vient vous voir et qu’en plus, c’est Fury qui se déplace en personne, ce n’est jamais bon signe ! Décidément, ces vacances commencent vraiment très mal…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Greg Capullo revient chez Marvel ! Après plusieurs années de bons et loyaux services chez DC sur le personnage de Batman, la super star, dessinateur vedette de la série Spawn, revient dans la Maison des Idées, quinze ans après son départ. Cette nouvelle tonitruante s’accompagne d’une double surprise puisqu’il dessine le personnage de Wolverine et que le one shot est scénarisé par une autre vedette du moment : Jonathan Hickman. Comme la surprise est décidément la thématique de ce récit, on a ici quelque chose d’à part, qui ne s’inscrit pas vraiment dans la continuité. Cela donne un ton plus libre où le sang coule à flots et où n’importe qui, même les super héros, peuvent mourir. Pire : Wolverine tue sans aucune retenue ! Autre surprise et de taille : cette fois, Hickman fait dans la simplicité et colle à la mentalité brute et viscérale du personnage. Il colle peut-être aussi au style graphique de Capullo où cette histoire semble avoir été faite pour lui avec une thématique dure sur la vengeance et des passages clin d’œil à Spawn (Wolverine se bat au fond de l’enfer). Pour le reste, on assiste à un bon vieux classique du genre où des vilains ont commis la pire bêtise du siècle : énerver Wolverine. La suite est un découpage à la Quentin Tarentino où chaque partie est une cruelle et impitoyable vengeance. On pense également au western spaghetti avec un Wolverine proche d’un Clint Eastwood des grandes heures. Un passage le montre d’ailleurs dans un futur tout westernien qui est aussi un clin d’œil à Old Man Logan. Ce récit de bonne facture est surtout une ode aux dessins de Capullo. L’artiste parvient à allier élégance du style Marvel et nervosité violente du style Spawn. Chacune de ses pages est un émerveillement pour les yeux et la rencontre Wolverine/ Capullo sonne comme une évidence. Privilégiez l’édition noir et blanc pour admirer la majesté du trait de l’artiste. Même si c’est une version « censurée » avec quelques passages moins violents en moins. Deux autres éditions couleur (l'une "censurée" l'autre complète) pour ceux qui auraient... soif de vengeance !