L'histoire :
La musique est censée attirer Batman puisque son nom est indiqué en morse. Une sorte d’alerte pour prévenir que Cody Morse, un milliardaire de Briar Technologie, est enfermé dans son bunker à la sécurité imprenable. Il faut dire que la protection est impossible à pirater. Il faut à peine vingt minutes pour que Batman en vienne à bout et entre dans le salon gigantesque. Morse git au milieu de la pièce, un couteau fiché dans le dos. Un message en lettres de sang est adressé au Chevalier Noir : « Batman, ne résous pas mon meurtre ». Le sang est encore frais mais le criminel n’a pas empêché Morse d’écrire. En piratant le système, Batman a vu également que personne n’a utilisé l’ascenseur pour monter ou descendre depuis que feu Morse s’est enfermé. Il y a donc un cadavre, un message obscur et une pièce où personne ne peut sortir. En regardant la cuisine, Batman remarque les nombreux couteaux mais il n’y a aucune empreinte sur les manches. Dans la salle de jeux, un écran invite à « allumer la grotte ». Il imite la voix de Morse pour activer la grotte et un jeu se met en marche et une manette de console descend. Batman continue son exploration et il se retrouve dans la bibliothèque… sans aucun livre ! Il dit tout fort : « Allumer bibliothèque » et un livre géant apparaît sur un écran et une voix lit un livre de Conan Doyle, le premier de Sherlock Holmes. Batman a compris…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Retour de Batman dans la série Ghosts of Gotham. Cette fois, le tome deux multiplie les histoires et les auteurs et si l’on retrouve Tom Taylor sur un des récits, il y en a quatre autres dont trois qui font à peine quelques pages. On retrouve toujours la même ligne directrice, à savoir un Batman très classique dans un contexte polar très sombre. Les textes cinglants rajoutent une belle dose d’ironie et de noirceur à l’ensemble et on déguste chaque histoire avec le plaisir non dissimulé de retrouver le Chevalier Noir. L’ensemble est parfois inégal et c’est encore Taylor qui tire son épingle du jeu avec une enquête crépusculaire sur un groupe violent qui détient le secret de l’immortalité. Mais il y a aussi quelques autres excellents moments, à commencer par un superbe récit sans parole dessiné par le grand Mikel Janin. Le dernier récit est également des plus original avec une course contre la montre où Batman tente de rattraper un homme qui tombe dans le vide. Un vrai exercice de style avec les dessins séquentiels vertigineux de Bill Sienkiewicz. Le reste est aussi de bonne facture avec souvent des dessins de qualité, à commencer par le travail très léché de Lee Garbett, qui rappelle l’élégance de Janin. L’ombre de Batman plane toujours sur Gotham…