L'histoire :
En 1893, Selina Kyle a réussi à s’inviter au gala d’ouverture du Musée de Gotham. Une pièce unique va y être présentée. Mais sa présence gêne plusieurs parvenus car elle tient une maison close qu’ils fréquentent dans la plus grande discrétion. Selina ne se gêne d’ailleurs pas pour lancer quelques piques à certains aristocrates. Quand le propriétaire des lieux vient la saluer, elle parait abattue et au plus mal. Elle demande à être seule car elle se sent souffrante. Depuis la mort de son mari, sa santé est beaucoup plus fragile. Elle parvient à être seule dans un bureau. L’occasion idéale pour que sa complice entre parenthèses la fenêtre. Selina met ses vêtements de cambrioleuse pendant que son amie prend ses habits de deuil. Elle revient dans la salle et joue le rôle de Kyle pendant que cette dernière s’infiltre à pas de félin dans le musée. Elle sait exactement où aller et elle se dirige vers une lumière verte qui irradie la pièce. Avec ses griffes, elle cisaille le verre pour accéder à la vitrine. Elle a réussi à récupérer l’anneau lumineux, fait d’une matière inconnue. Elle doit désormais aller voir ses employeurs. Mais un autre personnage costumé la contemple de loin…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le « Elseworlds » est un concept où les super-héros DC sont transposés dans une autre temporalité. En 1989, Gotham by Gaslight plonge Batman dans l’époque victorienne. C’est de très nombreuses années plus tard que l’on nous propose cette suite à ce projet. Et il faut bien le reconnaître, ce volume est plus intéressant que le concept de départ. Andy Diggle livre un récit ambitieux où beaucoup de super-héros sont dispersés un peu partout, donnant une histoire fragmentée riche et pleine de surprises. La réécriture et la transformation de personnages connus vaut le détour et l’on se régale à redécouvrir des super-héros devenus mythiques et qui ont quelque peu changés. Mais la force principale de cette suite réside dans sa narration haut de gamme. On croirait lire un livre d’aventures avec un style recherché et des emprunts à de grands univers fictifs comme le western ou Lovecraft. Tout ce qu’on aime dans les romans populaires se retrouvent condensés à la sauce super-héros dans une époque rétro du XIXème. Restent encore beaucoup de questions sans réponses (notamment sur Krypton et l’identité du Dormeur) mais l’ensemble reste déjà très conséquent. Leandro Fernandez apporte également sa patte à cette histoire avec un graphisme à la fois sombre et très fluide. Un grand récit où on aurait tendance à dire qu’avec cette série, on préfère les années 1893 que les années 2024-2025…
