L'histoire :
Composé de quarre récits, Batman et Superman vont d’abord aller là où aucun humain n’est normalement autorisé à se rendre : l’ile de Themyscira, où vivent les Amazones et leurs reines, Wonder Woman. Mais si cette dernière fait appel à l’Homme d’Acier et au fin limier qu’est Batman, c’est pour résoudre un meurtre dont le coupable se trouve forcement sur l’ile. Puis, nos deux héros devront ensuite affronter Eclispo, un super vilain capable d’hypnotiser quiconque pour servir ses funestes desseins. Mais quand ce sont les membres de la Justice League qui tombent sous sa coupe, la tâche est rude. C’est ensuite sous l’eau que notre duo achèvera son aventure pour venir en aide à Tim Curry alias Aquaman, dont la légitimité en tant que souverain des mers est remise en cause par ses sujets qui vont tenter de le destituer. Mais tout cela n’est autre que l’œuvre du terrible Homme floronique, capable de contaminer les êtres vivants pour servir ses funestes desseins (lui aussi !).
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La série World Finest continue dans une indifférence relative et ne cesse de décevoir depuis son lancement. La promesse d’histoires pulp et légère ont laissé place à des intrigues vues et revues mêlant multivers et autres méchants ressortis des vieux tiroirs poussiéreux de DC. Mark Waid, pourtant scénariste solide (Kingdom Come, Irrécupérable), semble prendre par-dessus la jambe cette série, à tel point qu’on se sent quelque peu floué sur le contrat de départ qui était de voir ce duo iconique en action. Car force est de constater que Batman et Superman sont, certes, toujours présents mais pas au centre des intrigues, en particulier Batman qui, ici, fait franchement tapisserie. La première histoire sur Themyscira sous forme d’une intrigue policière à la Gaston Leroux était alléchante mais est gâchée en quelques pages par une résolution bâclée. Mettons de côté le run éculée avec Eclipso qui verra convoquer la Justice League et la JSA ou encore l’histoire d’une menace uniquement détectable par les chiens… pour ne garder que la dernière histoire avec Aquaman. Roi de l’Atlantide oblige, l’histoire se déroule sous l’eau et pose des questions intéressantes sur la légitimité de Tim Curry à rester roi des mers, s’il se préoccupe trop du sort des terriens. C’est l’occasion de voir Swamp thing en guest star et aussi une ancienne girlfriend de Superman qui n’a pas oublié son ex-amant d’acier (tu m’étonnes !). Auteur que des couvertures, Dan Mora est malheureusement absent mais cède la place à Adrián Gutiérrez qui est loin d’être un manchot et qui se rapproche du style moderne de son prédécesseur, tout comme Gleb Melnikov qui se défend. On est moins convaincu par Fran Galán et son style pastel numérique. Après un tome 5 calamiteux, World Finest 6 continue de nous désenchanter et l’absence de Dan Mora ne nous apporte même plus de consolation. On ne peut que craindre le pire pour la suite.