L'histoire :
Jamie est un petit garçon de 5 ans qui, chaque nuit, voit sortir du placard de sa chambre un monstre terrifiant qui cherche à l’étrangler. Pour ses parents Thom et Maggie, ce ne sont bien entendu que des terreurs nocturnes de petit garçon qui s’en iront quand ils auront enfin déménagé. Car oui, le couple a décidé de traverser le pays afin de repartir à zéro et de commencer une nouvelle vie tant celle-ci commençait à prendre l’eau. Il faut dire que la récente liaison qu’a entretenue Thom avec une baby sitter n’a pas été du goût de Maggie. Ni le fait que Thom préfère passer son temps au bar pour se plaindre plutôt que de terminer les cartons, provoquant de nouvelles scènes de conflits devant un petit Jamie témoin de cette ambiance délétère. Mais sur le chemin vers la nouvelle maison, le croque mitaine continue de hanter les nuits de Jamie, où qu’il aille…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Derrière la porte est la nouvelle histoire du nouveau maître du suspens. Non, non, pas Stephen King mais James Tynion IV. Celui qui fut auréolé du succès de Nice house on the Lake et récemment de The Deviant, est devenu la référence du thriller horrifique dans le comics. Avec cette histoire de monstre du placard, on est plus face à une sympathique nouvelle qu'à un grand récit. Le portrait de ce père de famille médiocre qui enchaine les mauvais choix, impactant sans le voir, la vie de son couple mais surtout celle de son fils, est d’une justesse touchante et inattendue. Car même si les scènes d’apparition du monstre étranglant Jamie, incapable de crier comme dans un cauchemar, sont effrayantes, Derrière la porte est plus une histoire avec de longues scènes de dialogue sur la famille et l’impact de nos actes sur nos enfants et les traumas que l’on peut créer en ne prenant pas au sérieux les peurs soit disant irrationnelles de ceux-ci. Le dessinateur Gavin Fullerton parvient à transmettre cette ambiance de cauchemar avec un dessin réaliste et des jeux d’ombre et lumière, souvent du point de vue de Jamie en contre plongée, facilitant l’identification. Un joli titre mais dispensable au vu du prix quelque peu élevé pour un peu moins de 100 pages.