L'histoire :
Jesse et Tulip sont à San Francisco et ils fêtent comme il se doit la résurrection de Tulip… et la renaissance de leur couple. Ils font l’amour de façon si forte et si répétée que les voisins de l’hôtel se plaignent à l’accueil. Un groom vient frapper à leur porte mais Jesse lui donne un bon pourboire pour qu’il se taise et le laisse tranquille. Tulip l’entraîne dans ses bras et c’est reparti pour un tour… Le couple prend ensuite un bon bain pour se rafraîchir. Ils évoquent leur mésaventure en Louisiane avec la grand-mère de Custer. Un peu gêné, Jesse lui demande ce que cela fait de se prendre une balle dans la tête. Tulip ne sait quoi répondre : elle se souvient qu’elle a vu un trou noir puis une grande lumière blanche avant que Dieu se pointe devant elle. Elle voulait d’ailleurs lui en reparler car elle a senti qu’il flippait. Ça tombe bien : Jesse est toujours déterminé à le voir et lui dire sa façon de penser. Il lui parle également de Cassidy. Apparemment, il se trouverait ici. Il aimerait bien le revoir car leur amitié était forte malgré quelques bas. Tulip semble gênée et pas vraiment motivée pour renouer avec lui mais elle finit par accepter. Ils se revoient dans une salle de concert. La musique punk fait des ravages et le public est excité comme jamais. Les retrouvailles sont chaleureuses mais Tulip, fatiguée, rentre se coucher à l’hôtel. Les deux amis se retrouvent seuls et ils comptent bien en profiter en commençant par prendre un verre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Urban Nomad continue à de rééditer à petit prix la grande œuvre de Garth Ennis : Preacher. Que vous découvriez ou non le scénariste irlandais, vous allez comprendre dans ce volume tout ce qui constitue son art… et son talent. L’art de raconter des putains d’histoire et dans celle-ci vous êtes n’êtes pas au bout de vos surprises avec des personnages complètement fous (l’archipère a certainement gagné le pompon) et des trouvailles jamais lues auparavant. On ne compte plus les trucs de dingue que ce mec invente : un ange qui tombe du ciel, un bourgeois élégant qui s’adonne aux exactions les plus salaces, une confrérie religieuse ultra violente… C’est complètement délirant mais le pire, c’est que ça colle parfaitement avec le concept de départ. Preparez-vous également à être choqué. On le sait, Ennis est irrévérencieux et le début est d’un trash sans nom et rappelle The Boys. La religion en prend également plein la gueule mais ici, le turbulent scénariste a trouvé un « juste » équilibre. Car oui, la vulgarité peut en choquer ou en irriter plus d’un mais c’est tout sauf gratuit et on alterne des moments hard à des passages d’écriture virtuoses. La poésie de l’amitié, de l’introspection dans l’Empire State Building, de la réflexion sur la guerre côtoient le sexe hardcore, les gros mots les plus durs et les scènes what the fuck. Steve Dillon se régale dans ce récit hors norme. Son style mi caricatural mi réaliste fait mouche à tous les coups. Seul manquent à l’appel les sublimes covers de Glenn Fabry et quand on voit l’incroyable couverture du livre, on regrette de ne pas voir les autres. Pour tous les ignorants, les sceptiques ou les païens, ne doutez plus : Preacher est le chef d’œuvre qu’il vous faut.