L'histoire :
Cammy fait partie d'une force spéciale des services secrets britanniques appelée les Delta Red. Au cours d'une intervention, la jeune femme au passé incertain se retrouve confrontée à une jeune femme appartenant à l'organisation terroriste Shadoloo dirigée par l'ignoble Bison. Après un bref combat, l'agent britannique neutralise la combattante qui semble connaître son adversaire. La situation est troublante pour Cammy dont la mémoire est presque une page blanche. Que sait dont celle qui est désormais sa prisonnière de son passé ! Pendant ce temps, aux Etats-Unis, Ken Master continue ses entraînements tout en se préparant aussi à son rôle de futur père de famille. Le jeune américain doit prochainement se marier et compte sur la présence de son ami Ryu qui à l'autre bout du monde continue ses errances accompagné de sa jeune disciple Sakura. L'agent d'interpol Chun Li, quant à elle, est contactée par son collègue américain Guile qui s'inquiète de sa situation, alors qu'elle s'apprête à prendre contact avec la star du cinéma de combat Fei Long. Ce dernier aurait maille à partir avec la pègre dont on sait qu'elle est noyautée par les agents de Bison ! Le combat contre Shadoloo se poursuit sur tout les fronts !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après la mise en place de la série, on se trouvait un peu écartelé comme un Jean-Claude Van Damme en grand écart facial entre deux hamacs. En effet, le récit semblait osciller entre clin d’œil appuyé aux fans et une tentative d'amadouer le néophyte. C'est un peu à s'en claquer l'élastique du boxer ! Et cette fois-ci, on a bien l'impression que la série a trouvé une certaine vitesse de croisière. Le choix du scénariste, Ken Siu-chong est de creuser le passé des personnages et plus particulièrement celui de Cammy l'espionne anglaise amnésique. C'est l'occasion de mettre en place tout un décor au niveau mondial, notamment concernant l'organisation des bad guys qu'est Shadoloo et des différents services luttant contre elle. L'approche narrative est bien moins rébarbative que ne l'avait été le premier tome qui avait bien du mal à inscrire son récit hors du contexte bourrin du « je vois, je tape ». On y gagne en profondeur et on se surprend à vouloir en découvrir un peu plus. On retrouve par ailleurs une certaine dynamique scénaristique typique des films made in Hong Kong. La recherche de la vengeance d'un maître ou d'un être cher devient le moteur dramatique du récit et la raison de la transcendance des personnages rend le tout agréable à la lecture mais aussi malin de la part l'auteur qui rend hommage à l'inspiration cinématographique principale du jeu en lui même. C'est donc une histoire plus aboutie et plus intéressante qui est servi par un dessin qui s'il est très numérique et mangaïforme convient tout à fait à cette licence et apporte même une crédibilité à l'ensemble. Un tome qui trouve sa cohérence et nous laisse un bel arrière goût de grosse mandale sur le coin du pif et de double vrille piquée en string !
