L'histoire :
Perry White n’est pas content et ça gronde dans les bureaux du Daily Planet. Il maltraite Jimmy Olsen car il lui reproche de ne pas avoir pris de bonnes photos. Pourtant, cet événement aurait pu faire une belle vente cette semaine : un combat dans les airs entre Superman et Gorilla Grodd. Pourtant, il était bien placé et sa position en hauteur aurait donné des photos spectaculaires. Au lieu de cela, c’est un des journaux concurrents qui a eu l’exclusivité avec une photo réussie. Jimmy part, la tête basse, et Clark Kent tente de le défendre. Mais il entend également des bruits étranges dans la rue en contrebas. Difficile de calmer à la fois la fureur du patron et de prêter attention à ce brouhaha. Quand Clark aperçoit un immense objet étrange, il n’hésite plus à intervenir. Il prend congé rapidement pour se transformer en Superman. Il ne faut pas traîner car l’objet menace de détruire tout sur son passage. Il est immense et fait d’une matière inconnue. Superman le prend à pleines mains et parvient à le jeter au sol. La course a tout de même endommagé plusieurs voitures. Quand l’Homme d’Acier se rapproche pour en savoir plus sur cette étrange apparition, il remarque qu’il y a une ouverture recouverte d’une vitre. A l’intérieur, il aperçoit un enfant dans ce qui ressemble à un vaisseau spatial…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dernier volume dans la collection Paperback consacré à Superman à l’occasion de la sortie du film de James Gunn, cette histoire etait initialement parue en 2008 aux US. On relit sans conteste le meilleur de Geoff Johns avec un récit fluide et parfaitement maîtrisé. Cela démarre sur une idée forte : Clark n’est pas le dernier kryptonien. Un autre enfant arrive dans une capsule et l’on revit la fameuse scène où Kal-El atterrit sur Terre. Cette idée forte n’est pas la seule de l’opus puisque d’autres Kryptoniens vont refaire surface, donnant lieu à une véritable invasion extraterrestre. Quelques récits parallèles de Johns complète cette histoire avec notamment le personnage de Mon-El qui introduit même une autre planète proche de Krypton ! Bref, les idées fusent de partout et Johns évite le piège d’une trop grande dispersion en restant concentré sur ce fameux personnage de l’enfant. Naît alors une nouvelle relation dans le célèbre couple Kent-Lane car malgré la profusion des idées et des actions, Johns développe superbement chacun des personnages. La fin est peut-être un peu facile, notamment avec le revirement de Lex Luthor mais le reste est tellement épique et jubilatoire qu’on oubliera facilement ce léger détail. Et puis, que dire de la performance majuscule d’Adam Kubert. Il fallait un maître pour dessiner le meilleur super-héros de l’histoire et Kubert se régale et nous régale avec des planches immenses qui prennent parfois des doubles pages. Que ce soit la beauté plastique de Superman et les combats renversants, le graphisme marque les esprits. On conclut en beauté cette impressionnante rétrospective de Superman !