L'histoire :
En 1963, le quotidien de la famille Kent se passe toujours de la même façon. Réveil matinal, travaux dans les champs et ramassage de bottes de foin. Clark n’a aucun mal à faire les rudes activités : au contraire, il en redemande. Il suggère même à son père de finir tout seul la tache effectuée pour aller plus vite et lui épargner de la fatigue. Mais Jonathan Kent refuse : il est inutile de tout faire si c’est mal fait. Clark veut bien plus malgré tout et il rêve de sauver le monde. Il sent qu’il en est capable et que les gens ont besoin de lui. Cependant, son père lui raconte qu’il était comme lui quand il était jeune. Il avait le malheur de croire qu’il pouvait sauver le monde comme si c’était le sien. Il lui raconte qu’en 1944, il faisait partie des soldats qui avaient débarqué sur l’île de Saipan pour attaquer les Japonais. Le souci, c’est que les soldats se cachaient avec les civils dans les grottes. Quand l’un d’eux s’est fait exploser au lieu de se rendre, cela a changé leur mode d’intervention. Entre la difficulté de savoir si les cachettes contenaient des soldats ou non et ceux qui préféraient se suicider plutôt que de se rendre, la mission devenait impossible. Les soldats s’accrochaient à un seul petit indice : les Japs avaient l’habitude de fumer avant un combat. Et ce jour là, Jonathan avait vu une lueur rougeoyante dans la grotte. Il a tiré mais c’était un enfant de douze ans qui cherchait son chemin avec un briquet. Cet événement a marqué sa vie et l’a plongé dans une période noire. Seule l’arrivée d’un étrange vaisseau lui a redonné espoir en l’humanité…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le Superman Day doit faire concurrence au Batman Day. La date du 18 avril, qui signe la première apparition du super-héros en 1938, est donc l’occasion pour Urban de sortir plusieurs titres sur l’Homme d’Acier. Space Age, en référence aux nombreux âges qui ont marqué les parutions de comics, est un concept un peu similaire au projet Ultimate chez le concurrent Marvel. On reprend toute l’histoire du personnage en la modernisant un peu et en y apportant quelques petites différences par-ci par-là. Mark Russel s’en sort plutôt bien dans cet exercice avec de belles petites trouvailles qui rendent à la fois hommage aux comics d’antan et qui y apportent un peu de fraîcheur. Ce doux mélange de classicisme et de nouveautés fonctionne parfaitement, à ceci près que cet album se termine en un seul épisode. On assiste donc à une succession d’événements forts et importants qui laissent rapidement place à d’autres vilains et actions. Ça va plus vite que Flash quand il bricole et c’est bien dommage car on manque ainsi toute l’ampleur dramatique et épique de ces moments de bravoure du grand S. Il faudra un peu de temps également pour s’habituer aux dessins de Mike Allred. Si l’ensemble est plutôt fluide et agréable, on a plus de mal avec ces visages un peu marqués et à la limite de la caricature. Le tout reste plaisant à lire car la voix off est particulièrement soignée avec de belles réflexions métaphysiques. Peut-être une bonne porte d’entrée pour découvrir le personnage avant de le revoir bientôt au cinéma…
