L'histoire :
Le récit commence sur une planète inconnue plongée dans un froid glacial. Une extraterrestre nommée Dusk tente de prévenir le peuple autochtone de la destruction imminente de leur terre à cause du Solarivore, entité qui se nourrit des soleils provoquant l’extinction de leur galaxie toute entière. Prise pour une ennemie, elle échoue à sauver ce peuple et se dirige vers la Terre, nouvelle cible du Solarivore. Elle ne s’attendait pas tomber sur la Justice League et ses métas humains aux pouvoirs considérables. Seulement voilà, malgré leurs puissances, ces derniers ne parviennent pas à enrayer la destruction de notre soleil. Ils sont alors obligés d’accepter l’aide de Hal Jordan, ex Green Lantern devenu Parralax. Lui qui a décimé une bonne partie de la Lantern Corps, va racheter ses fautes en aidant ses ex compagnons d’armes.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Final Night est un récit écrit en 1996 par Karl Lesel (créateur de Superboy et de la série Harley Quinn). Alors scénariste pour DC, il lance la série Final Night en pleine crise de vente des comics entrainant, entre autres, la chute des labels indépendants. Quelques années avant, pendant le boom des ventes du début des 90’s, DC s’est senti pousser des ailes et a ni plus ni moins tué son icone : Superman (avant de le ressusciter, je vous rassure !). Ils ont profité de cet essor pour tenter aussi de relancer l’intérêt pour Green Lantern en changeant l’identité du porteur de l’anneau. Exit Hal Jordan et bonjour Kyle Rayner. Dans cette série, suite à la destruction de sa ville natale, Jordan devient fou, extermine la Lantern Corps et devient Parallax, nouveau super-vilain de DC. Conscient d’avoir poussé le bouchon un peu loin avec ce pauvre Jordan, Karl Lesel tente de redorer son blason dans Final Night, en en faisant un martyr. Lui qui était sur le point de détruire l’univers va, ici, se sacrifier pour sauver la Terre. Final Night donne une impression de récit poussiéreux, uniquement là pour justifier la rédemption de son ancien héros et provoque peu de passion à la lecture. Même les dessins de Stuart Immomen (Superman : identité secrète) ne sont pas encore affirmés et copient les dessins standardisés des années 80. De plus, ce tome se conclut par deux autres histoires : les obsèques de Hal Jordan en mode pompeux geignard et un remake/résumé de l’histoire qu’on vient tout juste de lire ! Ces ajouts n’apportent aucun intérêt à l’ensemble, hormis de gonfler ce volume. Une grosse déception que ce Final Night, à réserver aux fans de Green Lantern qui souhaitaient, à priori, sa traduction en français jusqu’alors inédite.