L'histoire :
Il y a plusieurs siècles, un être interdimensionnel du nom de Zordon se rendit dans la ville d’Angel Grove pour y établir un centre de commandes et continuer sa lutte incessante contre les forces du mal avec l’aide de son assistant dévoué, Alpha-5. Il chercha des adolescents extraordinaires et leur donna le pouvoir de se transformer en une unité de combat surhumaine : les Power Rangers. En 1995, le lycée d’Angel Grove est en pleine ébullition car c’est une journée spéciale Internet. En effet, le lycée a acquis des modems pour ses ordinateurs et enfin connecté au réseau. Mieux que le téléphone, cette révolution technologique permet une communication globale étendue avec le monde entier. Ainsi, les étudiants discutent directement avec leurs pairs jusqu’en Australie ! Mais ces prouesses technologiques n’intéressent pas Skull et Bulk. Ces derniers décident même d’insérer une disquette dans un PC afin de faire bugger la messagerie du lycée. De son côté, le terrible Seigneur Zedd espionne les Power Rangers et compte bien profiter du fait qu’ils sont occupés à surfer sur le web pour mettre sur pied un plan machiavélique pour conquérir la planète. Ainsi, il décide d’implanter un virus dans les systèmes de communication afin d’infecter le monde entier. Très vite, des insectes mécaniques attaquent tous les PC connectés à Internet et se répandent au travers des ordinateurs. Voilà un travail pour les Power Rangers !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Vestron exhume un pan méconnu de la franchise Power Rangers avec cette compilation des comics publiés par Marvel entre 1995 et 1996 avec un charme résolument vintage, illustrant une époque où la série télé triomphait auprès des enfants et où les comics à licence étaient produits sans grande ambition narrative. Malgré la présence de noms prestigieux comme Fabian Nicieza, Scott Lobdell, Darick Robertson ou même Steve Ditko, le résultat est globalement mineur. Les récits reproduisent à l’identique la structure des épisodes TV : menaces, combats et retour à la normale. La première série enchaîne ainsi des histoires courtes et répétitives, tandis que la seconde, centrée sur les Ninja Rangers, offre un léger mieux dans la mise en scène et le développement. Graphiquement, l’ensemble est assez inégal et possède une patte 90’s très affirmée. On sent que la production de cette série n’était pas une priorité pour Marvel à l’époque. Pourtant, il se dégage de cette lecture une forme de tendresse pour cette époque bénie, où la naïveté et l’énergie enfantine prenaient le pas sur la cohérence. Une sorte de Madeleine de Proust, quoi… Ce recueil s’adresse donc clairement aux nostalgiques, collectionneurs ou passionnés de l’histoire éditoriale des Power Rangers. Peu marquant sur le plan artistique, il demeure cependant un témoignage sincère d’une ère pop acidulée, décomplexée… et complètement 90’s !