parution 15 février 2012  éditeur Aaltaïr  collection Hikoboshi
 Public ado / adulte  Mots clés Aventure - Action / Heroic-fantasy / Shônen

Dragon Heir - reborn T1

Quatre jeunes hommes récipiendaires d’un fragment de l’esprit du dernier des dragons doivent accomplir une prophétie pour le repos éternel de la bête, mais rien ne se passe comme prévu... De bonnes idées mais trop de défauts qui plombent la lecture.


 Dragon Heir - reborn T1, manga chez Aaltaïr de Vieceli
  • Notre note Red Star Grey Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Red Star Grey Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

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    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Red Star Grey Star Grey Star Grey Star

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    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Aaltaïr édition 2012

L'histoire :

Sur l’île de Lapune, le jeune Protus a été élevé dans un but précis depuis qu’il est né. L’homme qui s’en est occupé, son gardien, lui a expliqué sa destinée particulière : réceptacle humain d’une partie de l’esprit du dernier des dragons qui vient de mourir, un jour viendra où Protus devra permettre à ce dernier d’atteindre le repos éternel en procédant à la cérémonie de libération. Pour cela, lui qui détient « l’esprit protecteur » devra en premier lieu retrouver ceux qui incarnent les autres traits de caractère du dragon, à savoir la sagesse, la fureur et l’empathie... Le jour où le rituel de la transcendance doit être accompli approche. Protus doit donc quitter son île et son formateur pour partir à la recherche de ses trois semblables. Mais son protecteur le prévient que les signes montrent des troubles : les choses pourraient ne pas se passer comme prévu et certains des autres héritiers auraient peut-être été séparés de leur gardien... Protus prend la route et arrive bientôt à la forteresse où il est censé trouver celui qui incarne « la fureur », mais il découvre sur place que tout est abandonné. Il apprend alors qu’un homme étrange sème le trouble dans les environs et a déjà tué de nombreuses personnes. Se pourrait-il qu’il s’agisse de celui qu’il recherche ? Dans une autre région, la jeune Ella n’aspire qu’à une vie différente, mais la marque spirituelle sur son front indique qu’elle est une ouvrière, destinée à un travail basique et manuel. Un jour, un mystérieux voyageur vient la chercher pour lui apprendre qu’elle joue un rôle dans la prophétie qui concerne la transcendance de l’esprit du dernier dragon, et que son frère aurait dû la former à ce rôle depuis longtemps. Le hic, c’est que le jeune homme a préféré ignorer cela pour tenter de donner une vie normale à sa sœur, et qu’aujourd’hui Ella va devoir affronter sa destinée sans y être préparée...

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Premier manga à paraître chez les jeunes éditions Aaltaïr, Dragon Heir - reborn est l’œuvre d’Emma Vieceli, une anglaise inconnue chez nous mais qui a déjà publié plusieurs titres de l’autre côté de la Manche depuis 2002. Le synopsis de base est classique : dans un monde médiéval fantastique, quatre jeunes hommes doivent accomplir une prophétie importante, mais des événements imprévus vont venir parsemer leur chemin d’embûches. Plus précisément, on suit pour commencer le parcours du jeune Protus, à peine sorti de l’adolescence, qui a été formé depuis sa naissance à contrôler le fragment de l’esprit du dernier dragon qui réside en lui, à savoir « l’esprit protecteur », afin de le faire grandir et de le contrôler en vue du rituel de libération qu’il devra accomplir le jour venu. Les autres parties de l’esprit de la bête (fureur, sagesse et empathie) ont échu de leur côté à trois autres jeunes hommes à travers le pays sans qu’aucun d’eux ne se connaisse. Mais rien ne va se passer comme prévu car, d’une part, les autres héritiers semblent tous avoir eu des problèmes (formation abandonnée ou encore héritier qui ignore ce qu’il est) et, d’autre part, il n’y a pas eu quatre mais huit héritiers, les pouvoirs étant répartis par pair. Évidemment, l’un d’entre eux a décidé de faire sien tous les pouvoirs de la bête plutôt que de les libérer, même s’il faut pour cela éliminer les autres... La base est sympathique et l’univers propose également de bonnes idées, comme le fait que chaque habitant possède une marque spirituelle qui apparaît sur son front en fonction de ce à quoi son esprit le destine (ouvrier, guerrier, mage...), ce qui pose des questions sur la place des aspirations personnelles, le libre-arbitre, etc. Mais si l’entrée en matière est plaisante, il s’avère rapidement que le scénario pèche par plusieurs aspects. Au fil des pages, on remarque en effet que les réactions des protagonistes manquent parfois de crédibilité, ainsi que leurs relations qui évoluent trop vite, et que les rebondissements et les comportements stéréotypés s’accumulent. Les graphismes nous amènent au même constat, tout d’abord réjouissants mais révélant rapidement leurs limites. Les scènes d’action, principalement, ne montrent aucun dynamisme et les petits soucis de la dessinatrice sur les plans larges n’aident pas à faire passer la pilule. Il n’y a pas beaucoup de décors, le tramage est peu varié, les costumes sont un peu trop simplistes (la palme revenant au personnage dont un collant recouvre tout le corps et qui porte aussi une cape, façon super héros mal inspiré)... Un autre gros point noir vient des visages trop similaires qui font qu’on a souvent du mal à s’y retrouver lors des gros plans. Même si globalement, le trait de la dessinatrice est agréable, tous ces défauts plombent un peu le tout et cela est d’autant plus dommage qu’au final les planches ne sont pas si mal mais qu’on garde surtout le souvenir des mauvais aspects une fois la lecture terminée. Et du point de vue de l’édition, passée la couverture soignée, on regrette là encore plusieurs points, allant du détail au réel problème : deux ou trois fautes d’orthographe (rien de bien méchant), des aplats de noirs qui « peluchent » un peu, mais surtout la découpe du livre qui est un peu trop juste, ce qui fait que certaines bulles en haut des planches se retrouvent parfois tronquées du début de leur texte ! Comme il se doit, à la fin un cliffhanger de taille accroche le lecteur afin qu’il attende vraiment le tome suivant. Mais avec ce constat mitigé, si ceux qui auront apprécié le récit auront sans nul doute envie de connaître la suite, les autres risquent quant à eux de garder un souvenir trop fade de ce premier volet pour continuer l’aventure.

voir la fiche officielle ISBN 9791091023009