L'histoire :
L’inspecteur Sakijima et Mlle Tadohomi arrivent dans les locaux de la Kegenryô afin de trouver les réponses aux mystères de la prolifération des shiro gauna. Ils tombent alors sur Itô, un métamorphe ayant la possibilité et la force d’affronter ces monstres. Mais à peine Sakijima et Tadohomi ont-ils vu « l’homme », que celui-ci se change en un combattant dit kudogauna, en réaction à l’apparition d’Ayuta, qui a succombé à l’étrange virus la faisant devenir shirogauna. Un combat intense débute, provoquant des explosions dans tous les bâtiments alentours. Un gigantesque mur de fumée recouvre petit à petit la ville, et Ayuta apparaît, meurtrie par les coups subis, mais semblant surtout avoir fusionné avec de nombreux éléments faisant d’elle un gigantesque shiro gauna inarrêtable. Itô n’est pas mort pour autant, gisant inanimé sur le sol d’un immeuble. De curieux êtres déambulent dans les rues, se dirigeant vers une tour de la ville. Ils s’avèrent être des employés de Daiyonkiren, une société ayant créé les gôsabyô, gigantesques édifices qu’attaquent les shirogauna. Ces curieux individus démarrent alors une arme ayant pour but de protéger ces tours. Qui plus est, Itô se relève et se dirige à grande vitesse vers le shiro gauna !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voici enfin le second tome d’Abara achevant le diptyque entamé par Tsutomu Nihei. Le créateur de Blame ! s’en est donné à cœur joie avec cet univers singulier. Sombre et mystérieux, ce monde semble sur son déclin, faute d’une technologie assez poussée. La transcription visuelle est exceptionnelle, et est encore un cran au dessus au premier tome. Les personnages sont bien rendus, et les créatures monstrueuses à souhait. Les décors apportent une ambiance fantastique à ce récit, que l’on pourrait presque juger poétique dans sa barbarie. Le scénario est concis mais ne déçoit pas les attentes laissées suite à une première impression emballante. L’action est ininterrompue durant ces 150 pages, et la fin pourra en décevoir certains, qui ne verraient pas alors la profondeur de cette œuvre. L’édition est également fignolée par l’éditeur, puisqu‘elle inclut une histoire bonus de l’auteur, Digimortal. Celle-ci montre une nouvelle fois la maestria de l’auteur, à travers la narration du parcours d’un mercenaire lors d’une de ses missions. Abara est fortement conseillé aux amateurs de Gunnm et de Ghost In The Shell (tous deux chez Glénat) qui trouveront là un univers des plus intéressants. Quant aux fans de Blame !, ils l’ont probablement déjà !
