L'histoire :
Au moment où Noa allait être publiquement exécuté devant les participants au congrès et les téléspectateurs, une bombe luminescente éclate. Tous les valides qui assistaient à la scène tombent alors inconscients. Les autres, les Kid’z, voient alors apparaître le premier ministre Tojo qui leur annonce que le médicament pour les soigner n’a pas donné les résultats escomptés, que le congrès est un échec et surtout que les Kid’z sont désormais libres de retrouver la surface et d’être considérés comme des citoyens normaux ! Il les appelle même à se rassembler devant l’ascenseur central pour regagner la surface. En réalité, c’est Noa qui utilise un système holographique pour donner ce discours à la place du premier ministre. En réalité, il avait tout prévu depuis le début : sa dénonciation et son arrestation, la mise en scène avec le remède du gouvernement, et le retournement de situation. Le fameux médicament avait en fait été mis au point par le gouvernement pour faire des Kid’z des soldats enragés à la force surhumaine qui auraient ensuite pu être utilisés comme chair à canon ou vendus comme esclaves. Seulement, Noa n’a pas tout prévu : les policiers, menés par Tokiwa, refusent de croire au discours du premier ministre et se rendent à la tour centrale pour arrêter les Kid’z. Mais ce n’est pas le plus gros problème car, au moment où la porte de la tour centrale s’ouvre, une très mauvaise surprise attend la population et tout va dégénérer...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour conclure son histoire dans ce troisième volet, l’auteur n’y va pas de main morte et nous arrose d’un déluge d’action du début à la fin. Dès le premier chapitre, on comprend le plan final de Noa, mis au point dans le but de libérer les Kid’z de leur ville prison et de l’oppression du gouvernement, mais on voit aussi des retournements de situation inattendus, tant pour le héros que pour le lecteur. Le scénario est bien ficelé et les surprises sont réellement au rendez-vous. Tout le reste du tome n’est ensuite que dégringolade et désillusion pour les Kid’z, et chaque retournement de situation nous accroche aux pages tant on se demande comment les héros vont pouvoir s’en sortir. Malgré quelques détails saugrenus (comme la révélation sur les cicatrices de Noa) et quelques raccourcis scénaristiques, l’intrigue convainc donc, et la fin ne gâche rien. Il s’agit pour une fois d’une vraie conclusion dont les détails semblent avoir été prévus depuis le départ, même si toutes les révélations nous tombent dessus en même temps et qu’il aurait peut-être fallu un peu plus de pages pour mettre tout cela en place. En tout cas, une fin de ce type convient d’être notée car ce n’est pas si courant dans les mangas qui sont d’habitude plutôt écrits en mode feuilletons et évoluent au fur et à mesure des remontées du public sans que l’auteur n’ait vraiment prévu de conclusion à l’avance. Qui plus est, cette fin n’est pas convenue et procure la dernière grosse surprise de cet ultime tome, loin des habituels happy end. Des lecteurs seront peut-être déçus ou déconcertés, par la fin en elle-même ou par sa rapidité, mais c’est aussi ce clash final qui apporte le côté inédit. Certes, quelques détails auraient pu être plus réfléchis pour un rendu plus réaliste et le scénario aurait sans peine pu être développé sur quelques volumes de plus sans lasser aucunement. Volonté de l’auteur ou du lectorat ? Quoi qu’il en soit, ne passez pas à côté de cette courte série réussie, traitant d’une thématique originale et, ne l’oublions pas, très bien dessinée grâce au style très personnel du mangaka.
