L'histoire :
Dans une chambre d’hôpital, Meguro assiste au décès de Hana, sa femme atteinte d’une grave maladie. Les médecins le laissent seul au chevet de la défunte pour qu’il lui puisse se recueillir un instant et l’homme la salue au garde-à-vous. Un peu plus tard, la patron de Meguro lui rend visite chez lui : il brûle de l’encens en mémoire de Hana et lui annonce avec le plus grand regret qu’il doit le licencier. Meguro ne lui en veut absolument pas et le remercie même d’avoir attendu que sa femme n’ait plus besoin d’être soignée pour le priver de ses revenus. Puis, Meguro décide de partir à la mer pour y déposer les cendres de sa femme. Sur la plage, il repense à son arrivée au Japon en tant qu’agent dormant pour le compte du Nord, quinze ans plus tôt, jour où il rencontra Hana, venant elle aussi de son pays et devant lui servir de couverture. Soudain, Fukuro, son véritable patron, le rejoint sur la plage et lui confie sa toute première mission : retrouver deux fugitifs, dont l’un est en fait la fille de Hana...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec un point de visée sur le personnage principal en couverture et un contexte d’agents dormants au Japon, on pensait trouver dans cette série un bon petit thriller d’espionnage. Hélas, la déception montre vite le bout de son nez : certes, on suit un soldat surentraîné se faisant passer pour quelqu’un d’ordinaire, mais le reste du déroulement de l’intrigue est une succession de combats improbables, voire grotesques, à la croisée de Free fight et de Hokuto no ken. Maîtrisant en effet l’art du « kuro », les combattants sont capables d’un simple geste de la main de briser les os d’un être sans toucher sa chair, les blessures par balle ou dévaler les marches en pierres d’un escalier ne leur faisant finalement que des égratignures. Du coup, on a beaucoup de mal à adhérer au récit et les graphismes sont corrects mais pas assez bons pour nous faire oublier ces défauts. Pour les points positifs, on retiendra l’espace des planches bien occupé, le tramage varié, les décors nombreux et détaillés, et les personnages expressifs et charismatiques. En revanche, on regrettera que les scènes d’action ne rendent pas toujours bien les mouvements, que les personnages semblent sortir des années 80 et que la tentative de leur donner des traits réalistes n’est pas réussie. Au final, ce premier volet déçoit et on espère que les deux prochains de cette courte série se concentreront plus sur la partie espionnage.
