L'histoire :
Le pays a toujours été fragile, si bien que la corruption et l’injustice s’y sont naturellement installées. Dans ce contexte où les citoyens de base étaient traités comme du bétail, la mafia est née pour devenir le bras armé de la vengeance du peuple qui souhaitait le retour d’une justice impartiale et équitable. Malheureusement, beaucoup de clans dirigent maintenant leurs territoires en cherchant leurs propres profits, de nouveau aux dépens du peuple. Pour contrer la force des clans, le gouvernement a mis en place une section spéciale de juges-exécuteurs chargés de décimer les clans ayant manifestement dépassé les bornes. Habillés de rouge et semant la mort sur leur passage, ces exécuteurs sont appelés les Red Raven. La jeune Anna Giordani est devenue récemment la 4ème chef de son clan mafieux mais, au contraire des autres, sa famille est restée au service du peuple. Elle croise un jour le chemin d’Andy, un jeune homme en manteau rouge qui est poursuivi par deux mafieux d’une autre famille. En la voyant, ceux-ci la prennent également en chasse car ils étaient justement là pour abattre la chef des Giordani. Dans l’affrontement, Andy remarque que l’un des adversaires utilise une arme particulière, fabriquée par l’illustre clan Scaggs qui créé des items puissants et même parfois magiques. Voyant cela, le garçon sort une énorme lame de sa valise et demande à son adversaire de lui dire où il a trouvé cette arme. En fait, Andy est l’un des Red Raven et cherche à retrouver la famille Scaggs dont il veut se venger...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’histoire de Red Raven prend place dans un pays où la mafia (ou plutôt les mafias) est partout. Chaque clan dirige son quartier, sa ville ou sa région. Le gouvernement est à l’origine de la situation puisque les mafias se sont créées pour palier à la corruption et aux injustices perpétrées par l’Etat. Seulement aujourd’hui, la situation a changé et les mafias roulent pour elles-mêmes, tandis que l’Etat cherche à imposer de nouveau son pouvoir. Pour cela, une unité spéciale a été créée, les Red Raven, dont les membres vêtus d’un manteau rouge sont capables de décimer à eux-seuls un clan entier si besoin. Les Red Raven sont à la fois juges et bourreaux : la plupart du temps envoyés pour exécuter le chef d’une famille reconnue coupable de crimes graves par le gouvernement, ces exécuteurs peuvent également décider de la mort d’une personne qu’ils prennent en flagrant délit. L’un de ces corbeaux rouges se nomme Andy. Il s’agit d’un adolescent qui essaye de retrouver les membres de l’ancienne famille mafieuse Scaggs aujourd’hui dissoute, ces derniers l’ayant transformé en arme vivante alors qu’il n’était encore qu’un enfant. La spécialité des Scaggs était la fabrication d’armes de qualité supérieure, et on dit même que les plus rares d’entre elles seraient magiques... Tandis qu’Andy exécute un contrat, il rencontre Anna, une jeune fille qui a pris la tête de sa famille mafieuse à la mort de son père, et dont le clan est resté pour une fois au service de la population. Dans le même temps, Andy découvre que des armes Scaggs apparaissent de plus en plus souvent dans les mains des mafieux et va suivre cette piste dans le but de retrouver et d’éliminer ceux qui ont gâché sa vie. Rien de très original dans tout cela, surtout si on ajoute que le héros possède une force démesurée qu’il n’a pas demandée grâce à un item « magique » implanté à la place d’un de ses yeux, et qu’il se trimballe avec une lame de guillotine aussi grosse que lui et qui lui sert à découper ses ennemis en tranches. Du shônen bien téléphoné en quelque sorte... La violence est réelle (les méchants sont tués) mais néanmoins passée sous silence dans la plupart des cas (une ellipse et hop !), ce qui évite au moins au récit d’être trop stéréotypé « bons sentiments », d’autant plus que le héros se montre globalement assez dur avec les faibles qui ne prennent pas leur vie en main et ne font que se plaindre, et aussi un peu égoïste (en apparence tout du moins). Quelques petites touches d’humour sont présentes mais ce n’est vraiment pas le cœur du récit. Ce premier volet prend le temps d’introduire, souvent de manière déjà vue mille fois, les personnages principaux et ceux qui leur gravitent autour, mais en dehors de cela les missions s’enchaînent de façon très classique (on peut sans soucis prédire ce qu’il va advenir avant chaque nouveau chapitre) et le rendu global n’est donc pas passionnant. Les graphismes sont quant à eux corrects, jouant beaucoup sur les contrastes prononcés ce qui colle plutôt bien à un récit sombre et violent, mais les planches ont bien souvent un aspect assez vide dû au manque de décors. Quelques plans sont intéressants et particulièrement dynamiques, mais globalement là aussi le mangaka se contente d’un minimum syndical assez ennuyeux. Pour l’instant, rien de transcendant à aucun niveau donc. Le second tome, qui sort simultanément à celui-ci, aura la lourde charge de nous enthousiasmer un peu plus, mais parti comme cela, ce n’est pas gagné...
