parution 19 juin 2015  éditeur Kana  collection Dark Kana
 Public ado  Mots clés Aventure - Action / Fantastique - Etrange / Shônen

Toys of war T1

Dans le futur, des jouets intelligents ont asservi les humains et les différentes marques se font la guerre. Il ne reste que les enfants qui sont utilisés pour apprendre les sentiments aux nouveaux robots. De bonnes idées mais des débuts poussifs.


 Toys of war T1, manga chez Kana de Hage, Ooshima
  • Notre note Red Star Grey Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Red Star Grey Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Red Star Grey Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

L'histoire :

Dans un futur proche, des jouets dotés d’intelligence artificielle ont réduit les humains en esclavage. Ils élèvent les enfants dans des dortoirs d’où ces derniers ne sortent que pour « apprendre des sentiments » aux nouvelles générations de robots par symbiose lors de diverses épreuves en duo, car cela ne peut pas être programmé. Les enfants grandissent ainsi dès leur plus jeune âge sans connaître leurs parents, et n’ont aucune conscience de la réalité derrière leur situation ni que les diverses marquent de jouets-robots se font la guerre entre elles. Lorsqu’ils deviennent adolescents, les enfants acquièrent le droit de se rendre au « hommeland », un endroit idyllique où ils seront enfin libres. Enfin, c’est ce que les robots leur racontent... Aujourd’hui, Djiral est motivé pour se lever, car les enfants vont faire connaissance avec leurs nouveaux partenaires robots. En chemin vers les salles, Djiral se retrouve près de son amie Ubityy du dortoir des filles. Celle-ci lui apprend qu’elle vient de devenir adulte et qu’elle partira bientôt pour le hommeland mais elle est triste de devoir se séparer de lui. En attendant, la rencontre avec les robots de nouvelle génération va révéler des surprises aux enfants. Pour commencer, les épreuves sont encore plus compliquées qu’auparavant. Ensuite, un événement inédit se produit : lors d’une épreuve, les enfants sont contaminés par une mystérieuse matière noire qui fait ressortir tous leurs sentiments négatifs, au point de devenir fous et d’attaquer leur partenaire, ce que les robots instructeurs n’avaient pas prévu. Le premier, Djiral va trouver comment résorber cette matière en l’absorbant au lieu d’y résister. En aidant ses amis, le garçon va en absorber énormément et va dès lors développer des aptitudes particulières. Le soir, alors qu’Ubityy a été emmenée de force au hommeland, Djiral décide d’aller la rejoindre et découvre la terrible vérité...

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

D’entrée de jeu, la première chose qui choque avec Toys of war, ce sont les graphismes. Ne serait-ce la violence de la scène d’introduction qui voit un personnage se faire démembrer par des robots, le trait donne l’impression de lire un manga pour enfants. En cela au moins, le contraste interpelle et c’est finalement une surprise originale de voir cette opposition graphismes pour enfants / ambiance sombre. Et en même temps, vu que l’histoire tourne autour de robots-jouets, des dessins rappelant un titre pour les plus jeunes ne sont pas si aberrants. Mais en dehors de cela et d’un pitch plutôt pas mal (à défaut d’être vraiment original, vu que le scénario est presque le même que dans le film The island pour ne citer que ça : des enfants humains sont plus ou moins emprisonnés et manipulés par des robots qui leur font croire qu’après une enfance à leur service, ils auront droit de rejoindre un lieu idyllique alors qu’en réalité c’est une reproduction forcée et/ou la mort qui les attend), le reste pêche par pas mal de petits points négatifs qui s’accumulent au fur et à mesure que l’histoire avance. Pour commencer, les personnages ont un caractère hyper stéréotypé et évoluent comme tels. Ensuite, ce sont le récit en lui-même, son développement et les divers rebondissements qui sont tous prévisibles. Là-dessus, les graphismes ne sont pas en reste avec des méchants qui ont des têtes de méchants et font des rictus de méchants, et des gentils à l’air niaiseux, tout comme la plupart des dialogues d’ailleurs. Vu la violence de l’introduction, on se demande alors si tout cela ne serait pas du second degré. Malheureusement, ce qui aurait pu être un coup de génie ne semble pas se produire et tout laisse à penser qu’en réalité le récit ne vole tout simplement pas très haut. Toujours côté graphismes, si le dessinateur est bien japonais, son installation et ses travaux en France (on le connaît depuis 2006 avec Spirou et Fantasio, le guide de l'aventure à Tokyo, un pendant à l’album Spirou à Tokyo, ou encore Les chroniques de Sillage et Crime School, tous scénarisés par Jean David Morvan) semblent laisser des marques, principalement un tramage souvent peu subtil, voire parfois carrément moche, typique de bon nombre de mangas occidentaux et qui ne ressemble pas aux standards japonais. On pourra également légitimement se poser la question des onomatopées en japonais, non traduites, alors même que le manga est produit en France directement par Kana ! Si on réussit à faire abstraction de tous ces défauts (et bien d’autres encore, problèmes de proportion, décors simplistes ou inexistants... mais ne tirons pas sur l’ambulance), on se rend compte que le fond du récit reste un peu intéressant malgré tout et qu’on a finalement déjà vu bien pire. D’ailleurs, le dessin lui non plus n’a pas que des défauts : le dynamisme est de la partie, les points de vue sont plutôt bien choisis, et plus les chapitres défilent plus le trait gagne en détail, notamment dans les scènes d’action. Des débuts laborieux mais qui recèlent malgré tout un petit potentiel qu’on espère voir développé par la suite. Laissons une chance à la série, et espérons que la suite ira en s’améliorant.

voir la fiche officielle ISBN 9782505062585