L'histoire :
Tao Tigrou n’est pas vraiment un élève modèle. Il préfère traîner dans la rue et fabriquer des masques de chat en papier mâché pour lui et ses copains plutôt que de faire ses devoirs. Pourtant, cette fois, il a fait des efforts et les résultats sont là : il est passé de dernier de la classe à... avant-avant-dernier ! Une vraie victoire pour ce rêveur qui se voit déjà devenir Catmask Boy, un super-héros plus fort encore que Kamen Rider. Mais en rentrant de l’école, c’est la tuile : il perd son bulletin qu’il devait faire signer par sa mère. Ce dernier a été emporté par inadvertance par un homme qui se rend chez le dentiste. Bien décidé à remettre la main dessus, il se lance à sa recherche dans les ruelles tortueuses de la cité de Kowloon, un dédale urbain aussi vivant que malfamé. C’est là qu’il croise la route de Drago, un gamin mystérieux, lui aussi affublé d’un masque de chat. Ensemble, ils vont explorer ce labyrinthe grouillant d’histoires, de rencontres inattendues, de bonnes et de mauvaises surprises...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Catmask Boy nous emmène dans un lieu aussi fascinant que méconnu : la citadelle de Kowloon, véritable labyrinthe urbain en plein Hong Kong des années 70. Construite anarchiquement, hors de tout contrôle gouvernemental, cette enclave a longtemps été un haut lieu de la criminalité, des jeux d'argent et de la prostitution - même si la BD, plutôt destinée à un jeune public, choisit de rester en surface sur ces aspects. Pour les lecteurs curieux, un dossier en fin d’album vient contextualiser l’histoire et enrichir la lecture. Le scénario, simple dans sa structure, réserve pourtant son lot de rebondissements. On suit avec plaisir les aventures d’un héros nonchalant et attachant, qui parvient malgré lui à nous embarquer dans une quête pleine de fraîcheur, portée par une ambiance empreinte d'insouciance enfantine et d’enthousiasme. Graphiquement, Catmask Boy opte pour un trait épuré qui sied bien à l’univers. Les personnages coiffés de masques en papier mâché sont particulièrement réussis : étranges sans jamais paraître ridicules, ils confèrent à l’ensemble une identité visuelle forte. Le travail sur la couleur sublime les ambiances, et le trait retranscrit avec efficacité les mouvements et les changements de rythme. Bien sympathique.