L'histoire :
En pleine nuit, Satsuki vient frapper à la porte de Kazuo et de son grand-père pour leur demander de venir en aide à Satoru. En effet, la jeune fille a assisté à la scène lorsque son propre père et son acolyte ont essayé de tuer l’étranger et l’ont fait tomber dans la rivière en crue. Tous trois parcourent alors le long des berges et Satsuki finit par l’apercevoir, inconscient et le sac accroché à une branche d’arbre tombée le long de la berge. Les jeunes gens le sortent de là et le grand-père les rejoint bientôt pour se rendre compte que le cœur du garçon s’est arrêté. Heureusement, le massage cardiaque qu’il pratique s’avère efficace et Satoru recommence à respirer... Le lendemain, le prêtre shintoïste annonce aux habitants du village que Satsuki, en tant que prêtresse, a eu une nouvelle vision : le mal qui s’abat sur le village vient de l’étranger. Mais tout va bien : il annonce que le garçon a d’ores et déjà quitté le village. Soudain, Satoru fait son apparition, accompagné de Kazuo, son grand-père, ainsi que de Satsuki elle-même. Cette dernière accuse alors son père et annonce à tous qu’il les manipule avec ses histoires de visions…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A nouveau, Satoru rencontre des survivants et, à nouveau, les choses ne se passent pas de la meilleure des manières. Après avoir subi les manigances du prêtre d’un village ayant miraculeusement été épargné par le cataclysme, Satoru reprend sa route et va là encore croiser d’autres personnes : un groupe d’adolescents divisé en deux factions rivales et fratricides, ainsi que, plus tard, un second village de survivants, et ces derniers ont un lien direct avec la famille du jeune homme. Sans en dire plus pour ne pas gâcher le résultat de la quête des dix volumes qui ont composé cette série, on précisera tout de même que l’auteur réussit à éviter le piège de la fin trop convenue. Même si ce volume se répète un peu et que tous les chapitres ne se valent pas, à l’image de ceux de l’ensemble de la série d’ailleurs, le niveau général est tout de même suffisant pour qu’on ne décroche pas de la lecture. Bien sûr, le style est vieillot et le propos parfois peu subtil. Mais les graphismes ont beau dater des années 70, ils sont tout de même soignés et très fournis, dans un style réaliste, fortement encré et à la mise en scène intéressante, surtout si on la replace dans le contexte de l’époque. Quant aux rebondissements, s’ils sont souvent attendus, l’auteur explore tout de même de manière originale les peurs primales du genre humain : et si la nature reprenait ses droits et faisait de nous les proies d’un monde hostile où nous n’aurions plus notre place ? Garderiez-vous votre humanité ou tueriez vous votre prochain pour survivre ? La dernière page tournée, on ne regrette en rien le chemin parcouru durant ces 3500 pages et on est définitivement sûr que cette oeuvre « historique », qui en a inspiré bien d’autres depuis, méritait amplement d’être traduite un jour en français. Voilà qui est chose faite. Qu’attendez-vous ?
