L'histoire :
- Alors que Raizô et ses kunoichi profitent d’un instant de repos, ils sont surpris par un samouraï. Ce dernier se saisit de Himemaru avant même que quiconque ne l’ai détecté, mais le jeune homme s’échappe instantanément et lance ses fils contre l’agresseur. Mais l’homme est expérimenté : il dégaine son sabre et tranche les fils du kunoichi ! Après cette passe d’arme, Himemaru révèle l’identité de l’étranger aux autres : il s’agit de son père, Jûzo Hattori. Celui-ci est venu lui demander d’arrêter d’être un homme kunoichi et de venir prendre sa succession en tant que samouraï. Mais Himemaru n’en a aucune envie et les deux hommes vont se battre pour décider qui aura le dernier mot…
- Lors d’une traversée en bateau, le bateau sur lequel se trouvaient Raizô et ses kunoichi fait naufrage. Tandis que les trois autres se retrouvent sur une plage déserte, Raizô est quant à lui trouvé inconscient par des vendeurs d’esclaves et emprisonné. Lorsqu’il se réveille, le jeune homme se trouve sur un bateau, au milieu d’un groupe de jeunes femmes en train d’être vendues. Raizô tente de s’échapper mais il est bientôt entouré par des ennemis en surnombre. C’est alors que l’une des jeunes femmes destinées à être vendues prend part au combat en mettant le feu au navire. En réalité, elle est la « Pirata Princesa », une héritière d’un ancien clan (comme Raizô), qui cherche à retrouver l’assassin de ses parents, un pirate d’origine portugaise, en navigant elle aussi sur l’eau et en agissant comme un pirate...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après une courte partie mettant en scène le père de Himemaru, un samouraï, venu chercher son fils pour le faire quitter la voix des kunoichi et « rentrer dans le rang », le récit entame un arc scénaristique quelque peu inattendu. L’introduction de cette partie manque clairement de subtilité, puisque l’auteur nous emmène dans l’univers des... pirates ! Même si cela reste crédible en se déroulant dans les eaux du Japon, il faut bien dire qu’on ne s’attendait pas à ce que le récit prenne une telle direction. Raizô fait ainsi la connaissance d’une jeune et jolie jeune femme à la tête d’un équipage un peu particulier : cette descendante d’une grande famille est dans le même cas que Raizô puisqu’elle cherche semble-t-il à redonner ses lettres de noblesse à son nom, mais il s’avère surtout que son groupe de pirates ne détrousse que les autres navires pirates. Il y a bien évidemment une bonne raison à cela : la jeune fille a vu sa famille décimée par un capitaine pirate lorsqu’elle était enfant et cherche à retrouver le tueur en sillonnant les mers. Mais le plus étonnant est que Raizô tombe presque instantanément amoureux de la demoiselle (pour la subtilité, on repassera...), mais surtout que cette dernière le lui rend bien (même si dans son cas, le développement paraît plus naturel car cela se fait graduellement). Le héros aurait-il enfin trouvé la jeune femme d‘ascendance noble qu’il cherchait à épouser pour reconstruire sa famille ? C’est en tout cas l’orientation que prend le récit, mais même si pour le moment Kagari encourage son maître dans cette voix, il est fort probable que sa relation avec Raizô vienne mettre un peu de piquant dans le prochain volume. En tout cas, avec un décor et un univers renouvelé, beaucoup d’action et des combats d’un autre genre (mer, pirates, armes à feu...), une nouvelle femme et une nouvelle histoire d’amour, et pour une fois une orientation qui laisse transparaître la possibilité pour le héros d’arriver à ses fins, on ne s’ennuie pas à la lecture de ce tome. Les nouveaux protagonistes ont quant à eux un character-design qui fonctionne plutôt bien, et la virée en mer est l’occasion de placer énormément de fan-service (évidemment, toutes ces demoiselles se retrouvent en maillots de bain, mais le héros aussi se retrouve avec les vêtements écourtés, ce qui fera plaisir aux quelques jeunes filles qui lisent la série). Par ailleurs, l’auteur soigne particulièrement la mise en scène de ses planches, ajoutant un réel plus à son travail. Que l’orientation du récit ne soit que temporaire ou non (Kagari reviendra-t-elle sur le devant de la scène sentimentale ? Après tout, il reste encore 4 volumes...), l’effet est en tout cas réussi et on accroche bien. On passe donc en tout cas un bon moment et, vu que l’arc scénaristique n’est pas encore terminé, on guette la suite avec un peu plus de conviction que pour les tomes précédents.
