L'histoire :
Ce jour-là, lorsque Kikurin rentre de l'école, elle trouve Nikuko la main dans un paquet de chips, toute décoiffée. Vu son état, elle a sûrement eu une bonne nouvelle. Elle soupçonne Nikuko de sortir avec l'homme qui vendait des okonomiyaki à la fête d'O-bon. Toujours le même genre... Lorsqu'elle lui demande si elle a passé une bonne journée, Nikuko répond qu'elle a vécu une journée « normale ». Kikurin lui demande donc ce qu'est une journée normale pour elle, et pour Nikuko c'est très simple : manger, aller aux toilettes, étudier, travailler, prendre un bain et dormir. Kikurin commence à s'agacer. Dans ce cas, personne ne mène ce genre de vie normale, surtout pas elles deux ! Kikurin sort prendre l'air... Nikuko ne voit le monde qu'à travers ce qu'elle entend à la télévision, ou selon ce que lui dit son copain du moment, et elle ne se remet jamais en question... Alors qu'elle a 38 ans... Perdue dans ses pensées, Kikurin adresse un brin de conversation à un homme de la petite ville qui prend des nouvelles de Nikuko, et elle est appelée par une de ses amies. Il paraît qu'un photographe prend en photo une très belle femme sur les marches du sanctuaire des pervers ! Tout le monde y va, toute la classe est curieuse, alors son amie demande à Kikurin de les rejoindre. Lorsqu'elle arrive sur les lieux, Kikurin n'en revient pas : la femme est une mannequin, à la beauté parfaite. Elle a l'impression de basculer dans un autre monde...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce second et dernier tome nous retrouvons les deux protagonistes principales : Kikurin et Nikuko. Si le premier volume était de l'ordre de la succession de petites scénettes du quotidien de leur vie à deux, ici, les auteurs mettent le curseur un peu plus haut et développent davantage de thématiques. Kikurin commence à mettre de la distance avec Nikuko, elles sont trop différentes. Mais elle va découvrir un morceau de son passé, et enclencher une discussion qui va lui révéler une vérité dont elle ignorait tout, et cela pourrait bien les souder à nouveau. Kikurin entre dans une phase de transition, celle de l'adolescence. Elle grandit, elle change, et elle va se remettre en question. La dimension familiale, de « faire famille » est davantage développée ici. Les auteurs évoquent plus en détail la situation de famille monoparentale. Nous comprenons mieux qui sont Nikuko et Kikurin l'une pour l'autre, d'où vient leur lien, et leur histoire. L'adolescente va découvrir son histoire personnelle, et elle va pouvoir se construire en tant que personne à partir de ces révélations. Les émotions sont beaucoup plus présentes ici, et la notion de résilience est explorée. Une relation touchante entre deux femmes de générations différentes, que tout semble opposer, et qui pourtant, vont se découvrir un profond attachement. Une conclusion qui nous laisse sur une fin douce-amère, et un deuxième volume plus convaincant et poignant que le premier.
