L'histoire :
28 octobre 2011. Jolyne Kujo, fille d’un Jotaro Kujo à peine présent dans sa vie, se trouve dans une voiture en compagnie d’un jeune homme, Roméo, le bien nommé puisque leur amourette tout juste entamée va rapidement se révéler impossible. Celui-ci s’occupant plus de faire les yeux doux à sa passagère que de regarder la route, leur voiture percute soudain un passant et termine sa route dans une glissière de sécurité. Jolyne se précipite sur son sac pour appeler une ambulance, mais Roméo n’est pas d’accord : même s’il s’agit d’un accident, cela risque de l’empêcher d’avoir sa place à l’université, voire de gâcher complètement leur avenir à tous les deux. Sans vraiment lui laisser le choix, Roméo est déjà en train de ramener le cadavre dans son coffre et persuade la jeune femme de l’aider avant que des témoins ne passent à proximité. Malheureusement, malgré ses promesses de faire disparaître le cadavre, Roméo trouve plus judicieux de faire porter le chapeau à Jolyne et la voilà en détention provisoire pour meurtre ! Sa mère lui fait alors parvenir des affaires de première nécessité et un bijou de famille, un talisman venu de son père, contenant un morceau de pierre étrange avec lequel elle se coupe un doigt. Dès lors, la jeune fille semble souffrir de diverses hallucinations : elle croit voir sortir de son corps un long fil préhensile lui permettant de manipuler des objets ou même d’entendre des conversations à distance. Pourtant, Jolyne se rend petit à petit compte que ces phénomènes sont bien réels. Cela tombe à pic car, son avocat étant un pourri à la solde de Roméo qui s’est arrangé pour que la jeune femme soit reconnue coupable, elle se retrouve dans une prison infernale où elle ne compte pas faire de vieux os. Mais comment ces nouveaux pouvoirs vont-ils lui permettre de s’échapper, et comment se fait-il qu’une autre détenue semble avoir, elle aussi, des pouvoirs étranges ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Gros changements pour ce nouvel arc (le 6ème) de Jojo’s bizarre adventure avec, cette fois, une femme pour personnage principal, signe que la série continue d’innover comme elle l’a toujours fait depuis ses débuts en 1987 (et donc à s’adapter à son époque), ainsi qu’un nouvel environnement : le monde carcéral. Pour bien situer, précisons que ce 1er opus correspond au 64ème volume depuis le début de la série. Cette fois, l’histoire passe donc à la génération suivante avec Jolyne, fille d’un Jotaro peu présent dans sa vie puisque parcourant le monde pour ses recherches océanographiques. Cette dernière, après quelques petits méfaits, semble s’être rangée, a repris ses études et vise l’université. Mais un fils à papa va lui faire porter le chapeau pour un accident meurtrier avec circonstances aggravantes et la voilà en prison, et pour longtemps grâce à son avocat véreux. Grâce à l’héritage de son père, une petite pierre qui semble bien être un morceau de la pointe de la flèche pour laquelle se sont déchirés les protagonistes de l’arc précédent, elle découvre alors son stand. Et cela va bien lui servir dans sa nouvelle vie de taularde, d’autant plus qu’une autre détenue un peu folle a également bénéficié de l’item et utilise ses pouvoirs à mauvais escient. Commençant sur les chapeaux de roues, cette nouvelle partie se révèle rapidement prenante, d’autant que l’auteur nous jette directement dans la vie en prison de l’héroïne avant de nous expliquer comment elle en est arrivée là. Avec un character design très poussé (comme d’habitude), les graphismes ne sont pas en reste et proposent également des plans ambitieux dans des découpages souvent très travaillés, là aussi conformément aux habitudes de l’auteur. Mauvais point pour l’éditeur par contre, on se retrouve encore une fois avec des pages coupées trop court et qui mangent donc les rebords des planches. Avec des personnages féminins à foison, dont une héroïne qui n’a pas froid aux yeux et qui nous offre quelques scènes de fan-service, un nouvel environnement oppressant qui se sera pas sans rappeler à certains la première saison de Prison break, une histoire prenante et des graphismes soignés, Stone ocean s’annonce d’ores et déjà comme un arc de qualité dans une série décidément bien différente des autres. Il serait donc dommage de passer à côté.
