L'histoire :
Début 2008, Caen, collège Fernand Lechanteur. Victor Byanba, 13 ans, n'aime pas l'école, il préfère dessiner plutôt que d'écouter les cours, surtout ceux de son professeur de maths qui est clairement raciste. Même si on lui répète depuis longtemps qu'il deviendra éboueur ou clochard, Victor rêve de devenir mangaka. Il sèche régulièrement les cours et passe du temps avec ses deux potes Morgann et Paul. Malheureusement, un jour Morgann meurt d'une crise cardiaque. Le deuil va être terrible pour Victor et le guider vers la délinquance...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
D'abord autoédité, Diamond Little Boy revient en paraissant cette fois chez Vega. C'est l'occasion pour les lecteurs de découvrir ce récit autobiographique dans lequel Victor nous raconte son adolescence, du passage de la petite délinquance à la grande criminalité. On rencontre un garçon en décrochage scolaire qui rêve de devenir mangaka mais qui a tendance à se faire embrigader dans des mauvais plans. Sans chercher d'excuse, le jeune homme se livre et nous raconte aussi bien ses moments d'espoir que de chute, sa dérive vers la drogue et la violence, sa déchéance. C'est assez immersif, la réalité est palpable, mais il faut être familier du langage de la rue pour tout suivre. Le scénario est intéressant car il dépeint bien son univers, tout est crédible et les personnages sont impitoyables. Les dessins sont plutôt corrects mais ils nécessiteraient un meilleur jeu de lumière. À noter que la ville de Caen est également bien présente, à fois comme un hommage et un décor qui fait office de prison. Au final, voici un premier tome assez convaincant, à suivre.