L'histoire :
Alejandrina Jalicso est détective privé. Enfant, elle espionnait ses voisins et rapportait à sa mère les vols et les coucheries des voisins. Elle travaillait en quelque sorte pour sa mère. Mais aujourd'hui, c'est bien pour elle qu'elle bosse et ce ne sont pas les clients qui affluent à son bureau, mais plutôt les ennuis. Il faut l'avouer, Alejandrina n'est pas gâtée : elle est petite, s'arrange mal et tout le monde semble en profiter pour lui cracher dessus. Episodes de la vie d'une pauvre fille pourtant sympathique.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Trillo n'est pas tendre avec son héroïne. Quand elle ne passe pas tout simplement inaperçue, elle se retrouve dans des situations inimaginables. « Ce doit être un physique qui fait que les gens ont envie de m'écrabouiller » s'exclame t-elle ! Et, entre nous, c'est vrai qu'elle n'a pas un physique facile Alejandrina. Car les personnages de Risso sont dessinés de façon plutôt abominable. Et il n'y en a pas un pour rattraper l'autre. Mais cela participe à cette tranche de vie d'une fille à qui il n'arrive que des misères, dans un monde plutôt violent. Le ton ironique, blagueur et enjoué choisi par Trillo pour nous conter toute cette histoire un peu glauque réussit quand même à nous rendre cette BD bien sympathique. Comme dans toute BD au dessin difficile d’accès (Tabasco blues est en noir et blanc intégral), mais aux qualités d'écriture indéniables, on se surprend finalement à apprécier l'ensemble.