L'histoire :
Le container, rempli d’un gaz cyanogène, découvert aux mains des russes, était en fait destiné à la Communauté. Samuel Nieddermeier voulait l’utiliser pour réaliser un suicide collectif de sa secte. Anton parvient à contacter « Monsieur » mais il est démasqué et retenu prisonnier dans sa chambre. Samuel ordonne à ses gardiens d’éliminer toute la Communauté au pistolet mitrailleur. Érica prononce alors des incantations. Miracle : les adeptes sont télétransportés dans une forêt voisine, les gardiens retournent leurs armes contre eux-mêmes et tirent. Anton est délivré par les SWAT. Samuel prend la fuite. Érica a retrouvé la mémoire et décide de rechercher le père d’Alyssa, la promise de Samuel. De son côté, Anton interroge les habitants de Capitole pour le retrouver. Ce dernier se cache dans une maison forestière, près d’une mine abandonnée. Il informe « Monsieur » de sa découverte. Trop tard : le colonel russe Smirski est déjà sur place. Avant d’abattre Samuel, il a eu le temps de lui soutirer de précieuses informations sur Alyssa et Érica. Non loin de là, une mystérieuse caisse carrée est suspendue aux branches d’un sapin…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Tout thriller flirtant aux portes du fantastique éveille la curiosité des passionnés du genre. Box ne déroge pas à la règle : quel est le secret de cette boîte, objet des toutes les convoitises ? Comme dans toute trilogie, le premier tome plante le décor, le deuxième permet de se familiariser avec les différents protagonistes et de capitaliser sur l’intrigue… Et le troisième se charge des révélations. Ici, Alain Mounier suit ce schéma narratif à la lettre. Mais on reste un peu sur sa faim. Ce qui apparaissait comme une bonne idée, à savoir opposer deux univers diamétralement opposés (le monde des communs, incarné par une stripteaseuse extralucide, et le monde des puissants, le gouvernement et les militaires) autour d’un lien commun (la Box), retombe un peu comme un soufflet. La faute à une intrigue nébuleuse qui aurait gagné à être simplifiée et à être moins bavarde. Les textes… c’est en effet là que le bas blesse. Trop de dialogues inutiles, trop de longueurs (un bon dessinateur fait rarement un bon scénariste). Le dessin de Mounier est efficace mais ne parvient malheureusement pas à atténuer ce manque de vivacité scénaristique. On ne peut s’empêcher de penser qu’avec Rodolphe, l’ancien acolyte de Mounier, l’histoire aurait gagné en fluidité. Il est loin le temps où les créateurs de Dock 21, les abîmes du temps (une des meilleurs séries fantastico-thriller des années 90) sévissait pour notre plus grand plaisir…
