parution 01 mai 2007  éditeur Dargaud  Public ado / adulte  Mots clés Chronique sociale / Grossesse

Les mères

Mes mères

La maternité est une chose désirable mais délicate. Surtout si l'on pense à la paternité qui va normalement de paire... Réédition « luxe » d'un classique de l'humour sexué signé Bretécher.


Les mères : Mes mères (0), bd chez Dargaud de Bretécher
  • Notre note Yellow Star Grey Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Yellow Star Grey Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Yellow Star Grey Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Dargaud édition 2007

L'histoire :

Grigri – La nouvelle peut être reçue différemment. La meilleure copine est souvent enthousiaste au premier abord. Puis vient le temps des questions : il en dit et pense quoi ? As-tu une préférence de genre ? De nombre ? Déjà une idée du (ou des) prénom(s) ? Et les moyens financiers, ils suivent ? Parce qu’il faudra s’en occuper, assurer la garde, etc… Bref, c’est une responsabilité que de vouloir enlever un stérilet ! Tous des salauds – La nouvelle est (répétons-nous) accueillie différemment selon le sexe, côté futur père ou mère. La nouvelle est d’autant plus accueillie fraîchement côté géniteur qu’elle est apprise par un tiers qui l’a apprise d’une amie qui la tenait de l’intéressée. La femme n’a alors plus le choix : il lui faut déculpabiliser l’homme et prendre sur elle la responsabilité entière du futur nouveau-né. Reste qu'il est difficile de prévoir comment l’amant réagira à la nouvelle et à ce déni de paternité. Pour Bethsabée, il y a de fortes chances que la ruse soit manquée et qu’elle perde Maxime en ayant voulu le protéger… Pompon – Et quid de l’ascendant génétique du bébé ? Si le père boit comme un trou et qu’il a picolé la nuit de la conception, le futur nouveau-né partira avec un passif important. En revanche, si comme l’espère Pompon c’est un mormon (réputé sobre) et non son compagnon qui en est le père, alors tous les espoirs sont permis. Quoi qu’il en soit, mormon ou non, voici deux bonnes raisons pour la mère, l’une par omission, l’autre pour oublier, de s’envoyer un (voire deux) verres ! (...)

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Les histoires courtes sont toujours les meilleures : un adage point toujours vrai en bande dessinée. Nouvelle réédition « luxe » de l’œuvre de Claire Bretécher, après notamment l’excellent Destin de Monique, Les mères propose une variation humoristique (bien sûr) du désir d’enfant, de la maternité donc, mais aussi… de la paternité. Car en général, qui dit mère, dit père ! Renvoyé(e) chacun(e) dans les cordes, père et mère ont tous deux des priorités, reste à voir comme le suggère la conclusion, s’il faut préférer regarder une bouse à la télé à faire un enfant : complexe… Quoi qu’il en soit, l’album se compose de multiples planches gags, rarement filées (à l’exception remarquable de « Bernard et René ») dont l’atout maître demeure le sens inné du contre-pied, l’art de « compenser » un dessin résumé en une attitude, une position révélatrice de l’état d’esprit du personnage figuré. Angoisse, instinct, égoïsme maternel et/ou paternel, tout y passe ou presque. L’une explore les joies de la conduite avec un ventre de deux mètres de diamètre, l’autre a des angoisses d’abandon : « Lolo m’avait prévenu, c’est au huitième mois qu’ils se cassent ». Marlène, Simone, Ophélie, Ernestine, Chouchou, Clément, Chéri… les prénoms et petits noms défilent et la mauvaise foi pleut, accompagnée d’un cynisme appuyé. La réflexion sociétale n’est pas en reste à l’image du dépistage eugénique via l’amniocentèse et cette réplique affligeante : « Nous ne le prenons pas »…

voir la fiche officielle ISBN 9782505000532