parution 01 octobre 2007  éditeur Dargaud  Public ado / adulte  Mots clés Heroic-fantasy

Siegfried T1

L’enfance de Siegfried, fils d’une déesse et d’un mortel, éduqué dans l’ignorance des dieux. Premier volet initiatique et splendide d’une grande saga d’heroïc-fantasy, inspirée de la tétralogie de Wagner et précurseur d’un dessin animé.


 Siegfried T1, bd chez Dargaud de Alice
  • Notre note Yellow Star Yellow Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Yellow Star Grey Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Yellow Star Yellow Star Yellow Star Yellow Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Dargaud édition 2007

L'histoire :

En des temps lointains et obscurs, Siegfried est élevé par un petit être acariâtre, nommé Mime, forgeron de son état, au fin fond d’une forêt obscure. L’enfant ignore qu’il est le fils d’une déesse et d’un humain qui ont eu le tord de s’aimer. Après que son père ait été terrassé par Odin, dans un dernier souffle de vie, sa mère confia jadis l’enfant au petit forgeron, lui faisant jurer qu’il l’élèvera dans l’ignorance des dieux. Aujourd’hui, seul un étrange pendentif à tête de loup le rattache à son passé et le fascine, sans qu’il sache pourquoi. Ses journées sont occupées à la récolte du bois, nécessaire à nourrir la forge de son tuteur. Il traine son traineau avec peine, dans la forêt enneigée. Quand il le peut, il en profite pour s’amuser avec les loups, ses seuls compagnons de jeu. Un jour, Siegfried découvre dans l’antre de Mime, la pointe d’une épée cassée. Il est alors particulièrement intrigué par l’objet, dont Mime conserve le silence sur la véritable origine. Cette pointe s’avère pourtant providentielle lorsque Siegfried se voit obligé d’affronter un jour un terrible loup noir. Il ignore alors que l’autre moitié de l’épée se trouve toute proche, au fond d’un étang, et qu’elle a jadis appartenu à son père…

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Le Troisième testament terminé, le dessinateur Alex Alice se lance à présent en solo (avec quelques appuis tout de même non négligeables, tels que Matthieu Lauffray) dans un projet de grande ampleur. Ainsi se présente la trilogie BD Siegfried qui sera suivi d’un grand film d’animation reprenant l’ensemble de la saga (qui devrait sortir sur nos écrans d’ici quelques mois). Cet ambitieux Siegfried vise avant tout à rendre accessible au grand public l’opéra tétralogie qu’il adapte : L’anneau du Nibelung, de Richard Wagner. A la base, l’œuvre lyrique semble un peu hermétique pour nous autres, issus de cultures franco-belges, relativement peu imprégnés des légendes germaniques et scandinaves. Notons au passage, que ces quatre opéras (L’or du Rhin, la Walkyrie, Siegfried et Le crépuscule des dieux) inspirèrent jadis Tolkien pour son Seigneur des anneaux. Cette histoire évite néanmoins les clichés « tolkienien ». Si elle repose sur les fondamentaux de la mythologie scandinaves, elle est composée de diverses sources d’inspiration, des légendes ancestrales jusqu’aux interprétations les plus modernes (ex : Excalibur de John Boorman). Effectivement, en contemplant ces planches, vraiment magnifiques, on entendrait presque la musique de Wagner, le fracas des glaives et le courroux tonitruant des dieux. Alice a peaufiné ses planches et fait montre ici d’un aboutissement artistique remarquable. Néanmoins, la grandiloquence de ces scènes étouffe logiquement le propos, qui demeure majoritairement visuel et, en prenant du recul, finalement assez standard. Notamment, l’aventure de Siegfried ne débute réellement qu’à partir de la planche 18, après une longue séquence d’introduction fantasmagorique, mélangeant dieux, créatures fabuleuses et simples mortels, très « esthétique ». Une mise en bouche néanmoins très attrayante…