L'histoire :
C’est bien connu : les histoires d’amour finissent mal, en général… De la cour d’école primaire aux plages de sable fin, en passant par les foyers conjugaux ou familiaux, filles et garçons, hommes et femmes de tous âges ont, à un moment donné de leur existence, dû affronter la terrible épreuve du « plaquage ». Mais attention, pas celui du rugby (quoique les effets sont parfois les mêmes !) mais celui de l’amour : le violent, le tragique, le sévère, l’injuste, l’incompréhensible… et même le cocasse ! Le schéma est désespérément le même : au début la passion ; ensuite les habitudes ; puis les reproches ; et la rupture finale. Les causes en sont simples : lassitude, tromperies, incompatibilité d’humeur et bien d’autres choses encore. Quant aux effets, ils varient à la faveur des individus : certains quittent la table parce qu’ils deviennent grossiers et ont été giflés, d’autres en rient avec le temps, mais la plupart sombrent dans la dépression… Allez, se faire plaquer est dur sur le moment, mais quelques années plus tard, on finit (presque) toujours par en (sou)rire…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au regard du casting proposé, du format de la BD et de son pitch, Comment je me suis fait plaquer ressemble à la BédéNovela Les Autres Gens : ça parle de gens ordinaires face à la rupture amoureuse, de la cour d’école aux alcôves nocturnes, en passant par les plages de sable fin. Présentée sous la forme d’un recueil de 15 petites nouvelles drôles, tristes ou cocasses, la BD parle d’un sujet universel tristement célèbre, de ses causes et effets collatéraux. Au-delà de scènes finalement peu originales et d'un ensemble inégal, ce qui attire surtout le regard est la diversité graphique proposée : on aime les dessins suggestifs de Bastien Vivès, ceux de Lucile Gomez façon Vénus de Botticelli, et l’histoire de Thomas Cadène, un brin lascive. Soyons honnêtes, la BD fait partie des livres vite lus, vite oubliés, même si l’on passe un moment plutôt agréable. Et les dialogues en guise d’incipit de chaque scène finissent par agacer, tant ils se répètent et flirtent avec les lieux communs. Mais si la série Les Autres Gens vous parle, si vous aimez les histoires légères et si vous aimez découvrir de nouveaux auteurs prometteurs, alors la BD vous plaira assurément. Sans être indispensable, ni même inoubliable, l’ensemble demeure correct. Et si les plus belles romances, en fin de compte, n’étaient qu’éphémères ?
