L'histoire :
La maîtrise de son destin échappe peu à peu à Ethan Ringler. Demi indien par sa mère, il est venu en Amérique pour obtenir des réponses sur ses origines, sur les traces de ses ancêtres. A New York, il a alors été employé par des agents fédéraux pour infiltrer l’organisation mafieuse du mafieux paternaliste Van Rhinelander. Aujourd’hui, en plein conflit du pétrole naissant, il vient de perdre Peter, son meilleur ami, et Van Rhinelander a été emprisonné ! En attendant son jugement ou son éventuelle relaxe (Van a le bras long…), Sneck, son bras droit, reprend ses affaires d’une main de fer. Plus suspicieux que jamais envers tout le monde, il sait qu’une taupe renseigne les fédéraux et Ethan sent l’étaux se resserrer. Au terme d’une opération commando meurtrière, Ethan sera mis au pied du mur, avec obligation de prouver sa fidélité au clan en achevant de sang froid Prinston, le chef des fédéraux. Auparavant, il aura envisagé de changer radicalement de vie, en compagnie de Caitlyn, la violoniste anglaise dont il est éperdument amoureux… Il aura également percé à jour le double rôle de la sulfureuse Cynthia… Il aura surtout creuser une nouvelle piste sur les mystérieux « hommes-brumes » qu’il poursuit depuis son arrivé en Amérique…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce quatrième tome, riche en rebondissements, en révélations et en coups de théâtre, marque également la fin d’une époque. Jusqu’alors, notre jeune héros poursuivait plusieurs objectifs parallèles mais non contradictoires. Primo, il était en quête de ses origines amérindiennes, secundo en conquête de l’amour de Caitlyn, et tertio poursuivait « professionnellement » une mission d’infiltration : officiellement flingueur pour Van Rhinelander, mais officieusement agent fédéral. Cette fois, tous ses repères se brouillent et le lecteur est entraîné dans une intrigue haletante, complexe mais néanmoins limpide. Au dessin, Gilles Mezzomo met une nouvelle l’ensemble en relief avec une spontanéité graphique réaliste maitrisée de bout en bout. A travers les bas-fonds new-yorkais sordides, la plupart des personnages jouent un double, voire un triple rôle, formant des rapports particulièrement tendus. Au milieu de ce jeu de faux-semblant généralisé, scénarisé par le prolifique Denis-Pierre Filippi, Ethan est sur le fil du rasoir. Suspecté, il poursuit des desseins contradictoires et se trouve mis en porte-à-faux… jusqu’au coup de théâtre final, qui nous abandonne en plein désarroi pour un prochain cycle, assurément différent.
