L'histoire :
Le journaliste et écrivain Géronimo Stilton se trouve à la foire du livre de Francfort, en compagnie de sa petite troupe habituelle. Il est en effet venu dédicacer son dernier livre et donner une conférence sur son métier… tout comme son ami le professeur Volt qui, par coïncidence, donne aussi une conférence sur les voyages sur Mars. Soudain, Volt est averti par son bracelet high-tech que les chats-pirates viennent encore de faire une incursion temporelle pour détourner le passé à leur avantage. Ils se sont rendus cette fois à Mayence en 1455, date à laquelle Gutenberg inventa l’imprimerie. Heureusement, Volt est venu avec son Ratonautilus, c’est-à-dire sa machine à voyager dans le temps ! Il envoie donc aussitôt Géronimo et ses amis recadrer l’Histoire. Ceux-ci débarquent donc dans la campagne proche de Mayence, où ils cachent leur engin sous la paille d’une grange isolée. Puis ils vont toquer à la porte de Gutenberg, où Traquenard et Patty se font passer pour des apprentis de bonne volonté. Traquenard regrette juste qu’à l’époque, on n’ait pas déjà inventé le bretzel…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour cette 9ème aventure de Géronimo Stilton, direction l’année 1455, à Mayence, où Gutenberg inventa l’imprimerie. Or, étant donné que sans l’invention de l’imprimerie, la bande dessinée n’aurait jamais dépassé le statut de prototype conceptuel, les auteurs de cette 9ème aventure rendent donc à la fois un hommage et une mise en abyme. L’explication de la presse à caractères mobiles est en revanche très laborieuse et peu explicite pour les têtes blondes. Les encadrés didactiques sont certes louables, mais ils divergent sur des considérations secondaires (le contentieux entre Gutenberg et son financier Fust) et en oublient l’essentiel : le principe technique de l’imprimerie et la révolution culturelle qu’elle impliqua par la suite. Il aurait été bénéfique de voir la composition d’une plaque typographiée, sa particularité d’être écrite « à l’envers » et son application, via la presse, sur des feuilles de papier. Même la lutte héréditaire entre les souris et les chats pirates tourne court. Elle repose cette fois sur une conspiration alambiquée (ils tentent d’utiliser une dynamo pour utiliser une imprimante…) et sans grands effets. Bref, dans son rythme, ce 9ème Géronimo Stilton est un peu loupé, malgré le riche et passionnant sujet qu’il cible. Ajoutez à cela une dernière mise en abyme involontaire : quelques pages mal calibrées sur les rotatives de l’éditeur rendent certaines pages sombres un peu baveuses et floues (25, 28, 36, 37 et 48)… un comble !
