L'histoire :
Location, piège à cons !. C’est que les vacances, ça inspire chez les Oboulot, le petit en deviendrait même poète… Ailleurs, mais sans le savoir, toute la famille découvre les joies de la liberté retrouvée sur une plage naturiste : waouh, c’est enfin arrivé, on peut se baigner à poil sur les plages ! D’autres vacanciers leur racontent qu’ils sont dans un camping quatre étoiles : un couple braie comme un âne lorsqu’il fait l’amour ou ronfle comme des monstres, à tel point que les vibrations sonores déterrent les piquets de la tente. Et comme il n’y a pas de lumière, mieux vaut se diriger au son et marcher en direction de celui qui ronfle. Les parents ont fait une affaire : ils ont acheté douze bouteilles de vin pour des clopinettes. Dans deux ans, ce seront des merveilles…Sauf qu’ils sont pétés, en fait, comme le leur font justement remarquer leur enfants… et paf, paf, deux baffes pour les insolents ! Non mais. Pour qui y s'prennent ces gosses ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dernière réédition des planches gaguesques de Reiser parues dans le Nouvel Observateur en 1982-1983. En fin et lucide observateur des habitus, l’auteur mettait en scène la famille Oboulot, plouc et beauf au possible mais tellement drôle. Dans cette parodie caustique et instructive, Reiser raillait les stéréotypes vacanciers de cette famille nature, grossière et « entière », persistant dans son être avec l’énergie de la franchise, brute de décoffrage. C’est que pour la famille Oboulot, il s’agit de justifier une solide réputation de gougnafiers : sur une plage naturiste, dans une bicoque adossée à un mur, au miteux restaurant du camping ou dans la voiture avec les insupportables gosses, les Oboulot font penser aux Groseille du film Un long fleuve tranquille, soit une famille sans un rond, mal élevée, vulgaire et imbuvable, mais immédiatement attachante. Et bien sûr, les enfants auront encore droit aux célèbres baffes énergiques de trois mètres. Armé de sa plume mordante et de son trait souple, Reiser prenait un malin plaisir à tourner en dérision le-bataillon-cambroussard-congés-payés-en-vacances pour notre plus grand plaisir. Avec un sens de l'humour fendard, à la mesure de la tendresse qu'il vouait à ses personnages. En prime pour les ultimes fans, une planche inédite : « Les sommets de la frite ». Tout un programme…
