L'histoire :
Les croods sont une famille préhistorique très très arriérée… Ils habitent une caverne dépouillée de tout, au sein de laquelle le père de famille Grug conseille de rester terrer la majorité du temps pour éviter tous les dangers extérieurs. Evidemment, à vivre ainsi, leur caverne est devenue un véritable dépotoir. Sa femme Ugga et sa fille Eep réclament donc quelques aménagements intérieurs… qui iront de paire avec bon nombre de catastrophes.
Grug propose de raconter une histoire à sa famille. Mais celle-ci n’en peut plus des histoires qui se finissent toujours pareil : « comme ils ont quitté leur grotte, ils sont morts ». Sur proposition d’Ugga sa femme, il se diversifie donc et raconte comment il a jadis séduit son cœur, au cours d’une compétition disputée entre les néandertaliens les plus forts du quartier…
Grug et Ugga partent à la chasse aux insectes, à l’extérieur de la grotte. Ils demandent donc au reste de la famille de faire preuve de responsabilité durant leur absence. Or à peine sont-ils partis, qu’Eep sort faire un tour et que la vieille Gran part faire la sieste. C’est le fils Thunk, le plus abruti de tous, qui devient donc responsable en chef…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Tandis que sur grand écran, le film Les croods repousse encore plus loin la qualité de l’animation numérique, le partenariat entre Glénat et Dreamworks rebondit « mercantilement » sur un album de BD adapté. Dans cet ouvrage, trois histoires inédites montrent cette famille de néandertaliens, sorte de croisement bien senti entre les Pierrafeu et les Simpson®, dans leur vie caverneuse d’avant le film. Rappelons tout d’abord le principe de fonds de l’œuvre, qui s’empare du mythe de la caverne de Platon au pied de la lettre : pour comprendre l’univers au-delà de son champ de vision, et ainsi évoluer vers l’homme moderne, il faut accepter de prendre des risques, de se bouger. Evidemment, dans le film, cela découle aussi sur une quantité monstre d’aventures burlesques et sur-vitaminées (surtout en 3D !), le tout ponctué de beaucoup d’humour, capable de séduire les petits et les adultes. Dans cette BD, c’est tout l’inverse : les aventures sont sans inspiration, sans mouvement, sans humour, sans fonds et sans grand talent graphique (par trois équipes aux styles différents). Rarement un gap aura été aussi prononcé entre une œuvre originale de qualité et une extension marketing sans intérêt. Pour le prix de la BD, retournez voir le film !
