parution 01 septembre 2008  éditeur Glénat  collection Caractère
 Public ado / adulte  Mots clés Historique / Policier

Vinci T1

L'ange brisé

Quel rapport Léonard de Vinci a-t-il avec le « serial-killer » qui découpe le visage de ses victimes à Milan, en 1494 ? Mise en place d'un thriller historique envoûtant et, surtout, minutieusement mis en relief !


 Vinci T1 : L'ange brisé (0), bd chez Glénat de Convard, Chaillet, Defachelle
  • Notre note Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

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  • Scénario Yellow Star Yellow Star Grey Star Grey Star

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  • dessin Yellow Star Yellow Star Yellow Star Yellow Star

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©Glénat édition 2008

L'histoire :

En novembre 1519, un carrosse royal escorté par un détachement de soldats arrive à l’abbaye de Vauluisant. Le père Abbé Antoine s’empresse de faire le meilleur des accueils à sa majesté François 1er. Le roi lui explique aussitôt les raisons de sa visite personnelle : mettre en lieu sûr – et au secret ! – un tableau jadis réalisé sur bois par Léonard de Vinci, décédé il y a peu. A peine a-t-il vu l’œuvre de ses yeux, que l’abbé s’offusque de son horreur ! Le roi comprend parfaitement le rejet de l’Abbé de ce que lui considère comme la peinture la plus sincère, la plus aboutie de Léonard. Il s’emploie donc à lui en relater l’historique. Tout commence à Milan, en 1494, ville où réside alors feu son génie d’ami. A l’époque, une succession de meurtres horribles inquiète les autorités : à 6 mois d’intervalle, un notaire et un riche négociant sont tous deux retrouvés sans visage, la face ayant été entièrement découpée, après avoir eu le cœur poinçonné de très précise manière. Or, les témoins affirment que le meurtrier était un monstre sorti de l’eau la première fois, puis un démon venu des airs la seconde. Lors des autopsies, le prévôt de police pourvu d’un esprit cartésien et d’une belle pugnacité, demande l’avis d’un artiste notable, érudit en matière d’anatomie : Léonard de Vinci…

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Certes, depuis le Da Vinci code en roman et le Décalogue en BD, la mode est au thriller historique à connotation ésotérique. Chaque éditeur à le sien, certains en ont même tiré des collections (Loge noire pour Glénat, Terre secrète et Secrets du Vatican pour Soleil). Dans le lot de la production, il y a tout de même des noms remarquables. Ici, Didier Convard, himself directeur de la collection Loge Noire, scénarise pour Gilles Chaillet, parangon de la BD classique ultra-réaliste, émule de l’école Jacques Martin (dans la lignée d’Alix). Deux poids lourds, deux érudits en la matière. Franc-maçon à ses heures perdues, Convard a en effet prouvé ses talents narratifs sur le Triangle secret et INRI, tandis que Chaillet montre une bibliographie historique impressionnante (La dernière prophétie, Tombelaine, Vasco…). Ce stakhanoviste a même publié le pavé documentaire Dans la Rome des Césars dans lequel il a inséré un plan vertigineux de la capitale sous l’antiquité (ultra détaillé, de 3m sur 2 !). Dans ce premier tome de Vinci, on retrouve avant tout sa minutie extrême, qui ne trouve de limite qu’au travers des personnages très figés. En revanche, les décors, les costumes d’époque, les animations, et les vues générales de Milan à la fin du XVe sont une nouvelle fois époustouflantes. Dans son scénario, Convard prend le contrepied de décrire un Léonard de Vinci sous une facette inattendue et inédite, durant ses années milanaises. En effet, pour apprendre à dessiner l’enveloppe extérieure de ses sujets, Léonard collectionnait réellement les cadavres et les dissections pour en visualiser les différents reliefs intérieurs. Les historiens s’accordent d’ailleurs sur le caractère mystérieux et sulfureux du génie, et c’est dans cette brèche que Convard s’engouffre. L’intrigue s’inscrit habilement parmi les différents projets de l’artiste de l’époque (la statue équestre démesurée en bronze de Ludovic Sforza, la célèbre cène du couvent de Santa Maria delle Grazie) et se permet par ailleurs des séquences totalement fantasques, digne d’un Tanatos de série B (l’utilisation par Léonard de sa machine volante). C’est à la fois culotté, original, somptueusement mis en relief et parfaitement intriguant… Vite, la suite !

voir la fiche officielle ISBN 9782723457712