L'histoire :
Constituée des 3 clans scythes nomades – Sarmates, Cimmériens et Callipides – et épaulée par les pouvoirs de vieux Atlantes, « La Horde des Vivants » a repris le chemin de la guerre pour vaincre les troupes d’Hattushili, l’envahisseur hittite. Accompagnés d’une émissaire du Roi de Babylone qui a pour mission de rédiger leurs exploits, les 3 reine et rois ne tardent pas à remporter leurs premières victoires. Cependant, leur belle alliance risque d’être ébranlée lorsque Mestor, l’un des sorciers atlantes est atrocement assassiné. Car aussitôt, Nosia, une « sculpteuse d’ombre » proche de la Reine des Sarmates, est accusée : elle a publiquement menacé le vieux sorcier et un guerrier callipide l’a même vue quitter sa tente juste avant qu’il soit découvert mort. Elle a beau clamer son innocence, la Reine Simissée a beau en être convaincue, rien n’y fait. Si l’on veut préserver l’équilibre de la horde, Nosia doit être exécutée. Pendant ce temps, tandis que son Roi Hattushili s’allie avec de curieux dompteurs, le général Moursil – sous l’impulsion de mercenaires Kourganes – imagine un incontournable piège pour définitivement venir à bout de ses ennemis…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Rares sont ces moments en bande dessinée où la percussion du récit, conjuguée à la maestria graphique, assoiffe aussi vite qu’elle nous a rassasié. Cette seconde immersion antique, au rythme d’une confrontation barbare sans concession entre Scythes et Hittites, en est la belle démonstration. Tout est là qui palpite en effet avec efficacité pour entrelacer Histoire, mythologie (et son indispensable corollaire fantastique), passion (option tension sexuelle sans passage à l’acte), intrigues et action à gros bouillon (option tranchouille, batailles, bestioles, sacrifices et hectolitres de sang). Bref de l’épopée avec un grand « E » aussi dépaysante que captivante et intelligemment tisonnée par les différents mouvements du scénario. Car au-delà de la confrontation guerrière, ses mœurs primaires, ses pièges, ses stratégies ou ses alliances, le récit multiplie les bonnes idées. En particulier celle d’avoir choisi des protagonistes parfaitement campés (dont cette étrange scribe babylonienne dont le rôle titille notre curiosité). Ou encore celle de proposer l’énigme d’une série d’assassinats propices à semer la division au sein des trois clans qui constituent la « Horde des vivants ». Enfin, le choix de passer en permanence d’un camp à l’autre (même si l’angle scythe semble pour l’heure privilégié) offre un incroyable rythme et les promesses d’une confrontation à venir aussi surprenante que savoureuse. Ajoutez à cela un dessin lumineux, cadré, spectaculaire, dédié à l’action, élégant dans la violence ou la sensualité et réaliste en diable (sans même parler de ces splendides paires de seins dénudés qui se baladent à longueur de cases)… Vous obtiendrez un second tome réellement passionnant et offrant la promesse d’une série qui pourraient bien se payer le luxe de devenir incontournable.
