L'histoire :
Le procès d’Alain Delambre s’est achevé. Ce cadre au chômage qui avait été humilié lors d’un recrutement, en participant à une simulation de prise d’otages, écope de 4 ans de prison dont 5 mois fermes. Delambre qui avait pleinement joué son rôle de preneur d’otages, avait profité de l’intervention du RAID et de la confusion générée pour dérober 13 millions d’euros d’une caisse noire appartenant à Exxyal. Alors qu’il est sur le point de sortir de prison, Fontana, un homme de main d’Exxyal, vient lui rappeler qu’il a encore une dette à régler. Pour lui mettre la pression, la femme de Delambre et ses 2 filles sont séquestrées. On lui fixe un ultimatum de 4h pour rembourser ce qu’il a dérobé...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce troisième tome de Cadres noirs conclut l’adaptation du thriller social de Pierre Lemaître. Le point de départ de cette histoire repose sur la maltraitance des cadres par le grand capital. Delambre, un chômeur qui se retrouve déclassé espère retrouver un poste dans une grande entreprise en participant à un exercice de recrutement des plus abjectes. Malgré les réticences de sa femme et poussé par la volonté de retrouver un statut social, il joue ce jeu malsain. Prenant rapidement conscience que les dès sont pipés et qu’il va être une nouvelle fois humilié, il reprend l’avantage en dérobant 13 millions d’euros dans une caisse noire. Evidemment, une fois sorti de prison, tous les comptes ne sont pas soldés avec Exxyal. Delambre va payer cher sa vengeance sociale. C’est une intrigue machiavélique, prenante, qui ne manque pas rythme. Ce scénario divinement tordu aurait certainement été apprécié par Alexandre Dumas, l’auteur du Conte de Monte-Christo. Si la conclusion de ce récit n’est pas vraiment une happy-end, elle se veut presque morale. Graphiquement le dessin moderne et réaliste de Giuseppe Liotti est d’une grande lisibilité, avec un trait léger.
