L'histoire :
Tous ceux qui ont eu la chance d’avoir un ou plusieurs petits frères ou sœurs ont à coup sûr les mêmes souvenirs ou anecdotes : des rires, des chamailleries, des situations cocasses. Loutie et Nounette n’en ratent pas une pour faire bisquer leurs parents. Elles n’hésitent pas à utiliser le rouge à lèvres de leur mère, à utiliser l’engin de gym de Papa, à faire tourner en bourrique le grand-père, à parler de leurs amours naissantes, à poser des questions sur les bébés. Elles essaient de comprendre le monde des grands pas toujours très logique. Pas facile quand on a à peine 10 ans…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Margot de Vigan, petite sœur de Delphine (connue pour son best-seller Rien ne s’oppose à la nuit), se lance dans la bande dessinée. Dans Frangines et c’est comme ça, sous l’angle de l’humour tendre, elle tente de nous faire vivre les aventures de deux jeunes sœurs (y aurait-il une part d’autobiographie ?). Cependant, la plupart des gags tombent à l’eau. L’ensemble arrache un sourire par-ci, par-là… et encore. Certaines saynètes sont tout simplement pathétiques et pas drôles du tout (Planche 65 : des adultes discutent sur un canapé. Loutie et Nounette dessinent sur la table, quand un PROUT vient interrompre les conversations. La chute ? Tout le monde se met à rire…). Plus on avance dans la lecture, plus il nous tarde que le carnage se termine. On se dit que le ton mériterait d’être plus enlevé, plus incisif. Quand l’auteur s’essaie à l’allusion politique (l’affaire DSK), c’est un fiasco (planche 69, Loutie ne veut pas aider sa sœur à mettre la table : « Tu crois quand même pas que je veux devenir femme de ménage ! J’ai pas envie de me faire agresser plus tard, moi ! »). C’est gentil dans l’ensemble et faible tant dans les textes que dans le dessin. Pour ses premiers pas dans la BD, Margot de Vigan trébuche. Il est difficile de faire aussi fort que les illustres ainées que sont Claire Bretécher (Les frustrés, Agrippine) ou encore Nicole Lambert et ses Triplés.
