L'histoire :
En Chine, en 1796, Mi Ling, une jeune fille âgée de 13 ans, fait partie de la famille la plus pauvre du village. Elle ne se plaint pourtant jamais de son statut et au contraire, entame chaque journée avec plaisir et bonne humeur. Pour elle, la vie ne peut être pire que ce qu'elle est déjà. Hélas, Mi Ling se trompe… Alors qu'elle cueille des fleurs de montagne, son meilleur ami lui annonce une bien triste nouvelle. En effet, toute sa famille vient d’être assassinée durant son escapade champêtre. Mi Ling descend à toute allure en direction de sa maison et découvre avec horreur le massacre qui s’est déroulé chez elle. Kang, le chef du village, soupçonne que les responsables soient les hommes du gang Bao, qui fait régner la peur chez les villageois pour les empêcher de se révolter contre leur misère. La famille de la jeune fille avait peut-être emprunté de l'argent au gang et n'avait pas les moyens de rembourser ? Après avoir enterré sa famille, Mi Ling se lance à la poursuite des meurtriers. Elle n'aura de repos que lorsqu'elle aura vengé sa famille. Pourtant, elle devrait peut-être se méfier des apparences…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette histoire se déroulant dans la Chine du 18e siècle, prend comme point de départ un horrible massacre du à une dette impayée. On découvre par la suite que la raison est toute autre : elle semble liée à un secret de famille. On suit donc avec intérêt les différents rebondissements afin de découvrir la vraie raison de ce meurtre effroyable. Scénarisé par Sheridan, le récit est en cela plutôt bien ficelé puisqu'on ne découvre vraiment la clé du mystère que dans les dernières pages. Hélas, une fois révélé, le sens de l’histoire la rend très classique… on aurait espéré un peu plus original en la matière. En outre, le final hâtif en déstabilisera plus d’un ! Assurés par Wallis, les dessins sont très imprégnés de culture manga, en dépit du format comics. Dans une ambiance hyper pâle, voire blafarde, essentiellement composée de teintes glauques et ocre, très pastel, le dessinateur fait la part belle aux personnages, aux météos venteuses et au rythme contemplatif. La rareté des dialogues et le petit format d’édition lui permet d'alterner les cadrages dynamiques, les macros-plans, parois les cases sur une seule page. On peut toutefois lui reprocher un cruel manque de décors : la plupart des cases n’est constituée que des visages ou des personnages cadrés de près, sur fonds vides, flous et terriblement ternes. Au final, cet album n’est pas désagréable, mais il ne restera sans doute pas gravé dans les mémoires…
