L'histoire :
Johna pilote l’avion tant bien que mal. Mais le carburant commence à manquer et l’appareil toussote. Il ne va pas tarder à se crasher mais il est arrivé au bon endroit : rive est du Mississippi. Dans les terres de la famille Hock, sa famille rivale. L’atterrissage est violent et l’appareil perd ses ailes. Jonha s’extirpe de l’avion, exténué. Mais il n’est pas au bout de ses peines. Des soldats de l’autre côté de la berge le regardent, l’air amusé. Ils ne pourront pas aller le chercher donc il va devoir traverser tout seul. L’eau est immonde et il salit son costume. Il manque même de tomber plusieurs fois. Il arrive enfin de l’autre côté et les soldats demandent ce qu’il fait ici. Johna demande à rencontrer Jakob Hock car il a des informations de la plus haute importance à lui communiquer. Il a besoin d’un téléphone mais il n’obtient pas exactement ce qu’il veut. L’un des soldats l’assomme, à coups de crosse. Il se réveille, la tête en feu. On l’amène à un avion de taille impressionnante et ils survolent Manhattan. Il passe ensuite dans une prison bien gardée et les gardes lui déchirent ses vêtements. Jonah rappelle qu’il veut parler à Jakob Hock car il peut l’aider. Mais visiblement, le calvaire n’est pas fini. On l’amène dans des douches et il est nettoyé à coups de grands jets. Une femme lui donne des vêtements puis l’amène en ville. Il va enfin pouvoir rencontrer Jakob Hock…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Lazarus se prolonge encore dans sa réédition en intégrale avec un nouveau volumineux tome deux. Maintenant que la famille Carlyle a été bien explorée dans le tome un, on démarre cette fois sur une rencontre au sommet entre les différentes maisons. Ce « conclave » offre des moments incroyables de tensions politiques et de jeux de pouvoirs. L’imagination de Greg Rucka n’a pas de limite et il remodèle le monde façon anticipation inquiétante où des puissants, protégés par leur Lazare, tentent tous les coups possibles pour avoir le plus de pouvoirs. Finalement pas si loin de la réalité, cette utopie cauchemardesque est brillamment développée et les annexes abondantes permettent de se rendre compte de l’ampleur gigantesque du projet. Le reste est millimétré avec des liens qui se font, des trahisons sournoises, des actions explosives et une tension permanente. Au milieu du volume, un combat au sommet prend plusieurs pages et constitue un moment incroyable, lourd en silence et en émotions. Attendez-vous à prendre quelques claques car non seulement Rucka créé un chef d’œuvre narratif mais il se permet en plus de malmener ses personnages. Tout est donc possible, ce qui augmente encore le sentiment de tension. L’alliance avec Michael Lark est presque plus efficace que des ententes entre les familles du récit. Le dessinateur réalise lui aussi une prestation majuscule, alliant un style polar poisseux et étouffant avec des portraits pleins de sensibilité. Encore plus tueur que Forever, ce récit atomise tout !
