parution 31 mars 2011  éditeur 12 bis  Public ado / adulte  Mots clés Humour / Seinen

Detroit Metal City T10

Tandis que God fait mainmise sur tout le public de la scène death metal et humilie même DMC, Soichi a fui à Paris pour percer dans la rue avec sa musique pop. Une conclusion honorable pour une série décalée mais répétitive.


 Detroit Metal City T10, manga chez 12 bis de Wakasugi
  • Notre note Red Star Red Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Red Star Red Star Grey Star Grey Star

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  • dessin Red Star Red Star Grey Star Grey Star

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    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©12 bis édition 2011

L'histoire :

A Tokyo, Hideki « God » et son groupe dominent la scène death metal indépendante. Les seuls groupes qui n’ont pas encore été humiliés sont Cannibalism Animal, que les membres du groupe de God décident d’aller attaquer à leur prochain concert, et DMC qui semble avoir raccroché puisqu’on n’entend plus parler d’eux depuis quelques temps. Le lendemain, God s’incruste au concert des Cannibalism Animal et conquit une fois de plus le public grâce à son intervention. Après cela, il se rend à l’hôpital pour rendre visite à sa mère. Cette dernière se sent mal dès que son fils lui parle d’arrêter le métal pour devenir mannequin, aussi Hideki lui avoue qu’il est enfin au sommet de la scène musicale underground. Mais cela ne suffit pas à sa mère car il faut aussi qu’il récupère la guitare de son père, celle dont Krauser II, le frontman de DMC, a hérité il y a quelques temps... Refusant que la carrière de DMC s’arrête après les récents événements, Jagi décide d’offrir un dernier concert aux fans et écrit une lettre à Negishi pour le convaincre de revenir pour faire cet ultime show. Le jour du concert, tous attendent la venue de Krauser sur scène, mais c’est finalement God qui fait son apparition et s’empare de la légendaire guitare... Pendant ce temps, Negishi a décidé de refaire sa vie et s’est enfui à Paris pour percer en tant qu’artiste de rue auprès d’un public qui saura, il en est sûr, reconnaître son talent bien mieux que les japonais. Ignorant tout de l’état de santé de la boss et de la révolution qui a lieu dans la scène métal tokyoïte, Negishi chante donc sa pop sucrée dans les rues et le métro parisien...

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Si DMCa eu le mérite d’apporter un peu d’humour trash et irrévérencieux dans le monde du manga, il faut bien avouer que, dès le second volet, le titre tournait déjà en rond en utilisant toujours les mêmes situations et les mêmes gags. Au cours des 10 tomes de la série, peu de variations auront finalement eu lieu, c’est pourquoi arrivé à ce dernier volet on pouvait s’attendre au meilleur (un peu d’originalité, vu qu’il suffisait d’un rien pour changer la recette éculée) ou au pire (une dernière fois les sempiternels mêmes gags et situations). Le constat final est à mi-chemin : en ne faisant varier finalement qu’assez peu sa formule, le mangaka arrive tout de même à fournir des chapitres un peu plus intéressants que d’habitude. Cette fois, Soichi a vraiment fui, et pas qu’un peu puisqu’on le retrouve carrément en France, à Paris ! Là-bas, dans « la capitale des arts », il tente de nouveau de percer dans la rue avec ses chansons pop sucrées. Si dans un premier temps le jeune homme est ravi que le public ne l’interrompe pas comme au Japon, par exemple en lui jetant des œufs au visage, il va rapidement se rendre compte que ce n’est pas parce qu’on apprécie sa musique mais plutôt car on l’ignore au plus haut point ! En parallèle, God termine sa conquête de la scène death metal underground : après avoir exterminé tous les autres groupes (même DMC, qui tentait de donner un dernier concert d’adieu à ses fans en espérant que cela ferait réapparaître Soichi ; raté), plus personne n’est en mesure de rivaliser avec lui. Finalement, apprenant tout ce qu’il s’est passé, et notamment que la boss est tombée dans le coma après son départ, Soichi pourrait bien décider de revenir à Tokyo pour affronter enfin God dans un vrai face à face. Mais reviendra-t-il sur son nouveau choix de vie ? Et même s’il revient, sera-t-il vraiment capable de vaincre le fils légitime du dieu du métal ? Pour ces derniers chapitres, le mangaka met les bouchées doubles sur les graphismes qui se montrent donc légèrement supérieurs à nos attentes, notamment en ce qui concerne les décors parisiens qui ont fait l’objet d’un (vraiment) gros travail. Grand merci, l’auteur nous évite la fin convenue et le happy end n’est pas de la partie. Globalement, ce final se montre donc enthousiasmant et a le mérite de conclure la série en beauté.

voir la fiche officielle ISBN 9782356482730