parution 10 juin 2010  éditeur 12 bis  Public ado / adulte  Mots clés Sentimental / Shôjo

Limited lovers T1

Karin se retrouve en fauteuil roulant suite à un accident. Sept mois plus tard, la demoiselle quitte l'hôpital et va obliger son médecin à vivre avec elle. Un titre original et intéressant malgré quelques défauts.


 Limited lovers T1, manga chez 12 bis de Yamada
  • Notre note Red Star Red Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Red Star Red Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

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    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Red Star Red Star Grey Star Grey Star

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    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©12 bis édition 2010

L'histoire :

A la fin de l’été, Karin a eu un grave accident et sa quatrième vertèbre lombaire a été endommagée, lui coupant ainsi l’usage de ses jambes. Un mois plus tard, la jeune fille est toujours à l’hôpital et ne veut pas participer aux séances de rééducation : elle refuse de faire travailler ses jambes et d’apprendre à bien utiliser son fauteuil roulant car elle est persuadée qu’elle finira par bientôt remarcher. Teppei Okita, son médecin, décide alors d’employer les grands moyens et lui fait travailler les jambes de force malgré ses cris de protestation. Après cette séance, Karin retourne dans sa chambre, qui ressemble à la suite d’un grand hôtel : ses parents étant très fortunés, la jeune fille a en effet le droit à une chambre individuelle spécialement aménagée pour elle. Karin a la bonne surprise d’y trouver ses copines qui sont venues lui rendre visite. Les jeunes filles en profitent pour regarder la télé, prendre un bain aux pétales de fleurs et papoter. Avant de s’en aller, ses copines lui demandent de l’argent pour acheter un sac et un bracelet. Karin leur donne la somme demandée et, une fois seule dans sa chambre, se rend compte que l’une des filles a oublié son portable. Elle sort de sa chambre pour les retrouver et les aperçoit dans le couloir en train de dire du mal d’elle : elles ne sont venues que pour lui prendre de l’argent, estimant que cette visite est une corvée nécessaire. Karin leur jette le téléphone à la figure et leur hurle de ne plus jamais revenir. Un peu après, Karin décide de quitter l’hôpital mais elle va vite se rendre compte qu’être en fauteuil roulant n’est pas une mince affaire. Cependant, Teppei va lui redonner l’envie et la force de se battre. Six mois plus tard, Karin peut enfin quitter l’hôpital et elle va forcer Teppei à vivre avec elle car elle est amoureuse de lui...

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Mettre en scène une lycéenne en fauteuil roulant à la fois égoïste et super riche est un pari assez risqué, d’autant plus que la demoiselle force son beau médecin à vivre avec elle : Karin est loin d’être l’héroïne habituelle d’un shôjo. Si les premières pages sont un peu maladroites dans la façon de poser l’histoire, on aurait pourtant tort de s’arrêter là. Certes, il y a des gros clichés et l’auteur en rajoute parfois un peu trop, mais l’intrigue est pourtant assez agréable à suivre. En fait, plus que l’histoire d’amour avec le médecin torturé, c’est l’évolution de la mentalité de Karin qui est intéressante : une fois qu’elle a vraiment pris conscience qu’elle ne pourra plus marcher, elle va d’abord s’isoler et se comporter comme une gamine capricieuse (ce qu’elle a toujours été) avant de commencer à s’ouvrir un peu aux autres. Les personnages qui gravitent autour d’elle sont surtout là pour lui faire prendre conscience des changements qu’elle doit faire mais ils n’en sont pas moins attachants pour autant. De plus, cela permet aussi de faire réfléchir sur la place des personnes handicapées dans la société (le lycée n’est pas équipé pour les personnes en fauteuil roulant par exemple) et, pour rendre son propos encore plus vrai, l’auteur précise qu’elle a même interviewé des médecins sur les sujets qu’elle aborde. Heureusement, on n’est pas dans le pathos absolu car de nombreux gags ponctuent le récit, le personnage de Shôji étant d’ailleurs un gag à lui tout seul. Graphiquement, on est dans le shôjo classique : les personnages sont tous charmants et très expressifs, le trait est fin et il y a énormément de tramage de fond. De plus, le découpage est dynamique et les pages sont fournies, notamment en bulles car il y a beaucoup de dialogues. Pour un premier volume, celui-ci est honnête malgré ses quelques défauts et on espère que la suite saura nous confirmer cette bonne impression.

voir la fiche officielle ISBN 9782356481443