L'histoire :
Solidus Works est le plus grand éditeur de jeux vidéo japonais et son principal producteur, Sensui, tient un discours sur le monde vidéo ludique et sur son avenir. Ses propos ne font pas l’unanimité dans sa société et un consultant en assurance qualité est même dépêché d’Europe pour surveiller ses dernières productions. Momo est comme tous les jours un peu ailleurs, ce qui lui vaut d’arriver souvent en retard au travail. Alors qu’elle s’attend à avoir des remontrances de la part de la responsable, Tsukiyama, celle-ci est absente car elle s’est rendue auprès d’une banque afin de trouver un financement pour le studio G3 et ce, afin d’éviter d’avoir des obligations particulières envers un éditeur. La jeune femme s’est d’ailleurs mise sur son 31 pour ce rendez-vous, et ses collègues lui ont même mis des coussinets de rembourrage dans son soutien-gorge, car il est bien connu qu’un entretien réussi avec un banquier se fait grâce à un beau décolleté. Tenkawa Taiyo de son côté a rejoint Suda, leur éditeur, afin de parler de l’avenir, et ce dernier souhaiterait savoir si le premier serait intéressé pour développer sur les nouvelles consoles de jeux next-gen…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si l’on ne compte plus les adaptations de mangas en jeux vidéo, il n’est pas rare de voir également le chemin contraire se produire, certaines séries réussissant même à se révéler extrêmement intéressante comme par exemple Suikoden III (chez Soleil). On en oubliera par contre certaines, le diptyque Castlevania (chez Soleil) étant l’une des pires adaptations qui soit. Le duo UME composé de Takahiro Ozawa et d’Asako Seo se propose de nous faire découvrir le quotidien de ces créateurs hors norme, de ceux qui révolutionnent le loisir. C’est au travers de deux séries, Tokyo Toybox (2 tomes parus chez Doki-Doki) et maintenantGiga Tokyo Toybox (sa suite), que nous apprenons les rudiments de cette profession. Dans ce second volet, le petit studio G3 se voit proposé de participer à la conception d’un jeu sur les nouvelles consoles, ce qui signifie un projet financier colossal et surtout un besoin énorme en personnel, mais Tenkawa Taiyo va-t-il avoir les épaules suffisamment larges pour cela ? Avec un scénario bien pensé, multipliant les références aux jeux et consoles existants, on sent que les auteurs ont clairement envie de se faire plaisir mais aussi de rendre contagieux ceci. L’humour est omniprésent et allège un récit qui aurait pu se cantonner à ne vouloir convaincre que les amateurs de jeux vidéo. Les dessins sont eux aussi très corrects, ce qui nous donne au final un résultat probant. En plus, la série réussit à montrer que les créateurs de jeux vidéo ne sont pas des reclus ! N’hésitez plus, Giga Tokyo Toybox, c’est trop chuper !
