parution 03 mai 2012  éditeur Booken Manga  Public ado / adulte  Mots clés Heroic-fantasy / Seinen

Muryong T1

En 475, la Corée médiévale est divisée : le royaume de Goguryeo veut envahir celui de Baekjé et de Yamato, l’ancien territoire japonais, afin d’obtenir les items divins de la famille royale adverse. Du potentiel mais trop de défauts pour le moment.


 Muryong  T1, manga chez Booken Manga de Lee, Ryu
  • Notre note Red Star Grey Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Red Star Grey Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Red Star Grey Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Booken Manga édition 2012

L'histoire :

En l’an 475, ce qui deviendra plus tard la Corée est divisé en plusieurs pays : Goguryeo, le plus grand, Baekjé, qui dirige actuellement, et Gaya et Silla. A cette époque, le Japon s’appelle Yamato et c’est une cour qui le dirige avec à sa tête celui qui deviendra plus tard le 1er empereur, les provinces étant à peine unifiées. Ainsi, les pays de la péninsule coréenne aimeraient bien en faire un de leur territoire et Baekjé a depuis longtemps envoyé des émissaires au sein du gouvernement de Yamato. Régulièrement en guerre depuis un moment déjà, Goguryeo et Baekjé arrivent à un nouveau tournant de leur histoire. Alors que c’est Baekjé qui dominait jusque-là, Goguryeo est aujourd’hui en position de force : le prince de Goguryeo a tué le roi de Baekjé et la capitale est tombée. A Yamato, les 3 fils du frère du roi, le prince Gonji, ignorent encore ce qu’il se passe lorsque leur père est rappelé au pays en renfort. Mais ses fils doivent quant à eux rester à Yamato car le front arrivera bientôt jusque-là. Le soir du jour où Gonji est parti avec son armée, sa résidence est attaquée par un groupe d’assassins qui se rend notamment dans les appartements personnels de la femme du prince. Son fils Yung arrive pour la défendre, mais la femme demande aux tueurs de repartir une fois qu’ils auront ce qu’ils sont venus chercher : le sabre légendaire Soseono. Mais le chef des bandits a pour instruction de le tester sur Yung. Ce faisant, une boule de lumière ravage soudain tout autour du garçon qui tombe évanouit. Lorsqu’il se réveille, sa blessure est refermée et il se trouve dans un petit village, tandis que ses frères ne savent pas ce qu’il s’est passé et le recherchent après avoir retrouvé leur mère morte au milieu des décombres…

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Le dessinateur d’Ares revient en France avec ce second titre plus récent, cette fois scénarisé par Nam-Soo Lee dont c’est la première œuvre à paraître chez nous. Série courte, Muryung prend cette fois encore place dans un univers médiéval, celui de l’ancienne Corée de la fin du Vème siècle. Ce qui n’est pas encore la Corée est alors divisé en quatre pays dont deux, Goguryeo et Baekjé, se font régulièrement la guerre pour la suprématie du territoire. Le récit débute lorsque le premier ouvre à nouveau les hostilités et envahit le second, jusqu’à tuer son roi et prendre la capitale, cela dans le but de mettre la main sur des artefacts divins qui seraient possédés depuis des centaines d’années par la famille royale de Baekjé. De l’autre côté de la mer, à Yamato (ancien nom du Japon), le frère du roi de Baekjé et ses trois fils œuvrent pour influencer le gouvernement de Yamato afin d’en faire à terme l’une de leurs provinces. Lorsqu’ils apprennent ce qu’il se passe dans leur pays natal, le prince repart à Baekjé tandis que ses fils restent pour veiller à leurs intérêts sur place. Mais un groupe d’assassins a été envoyé par le prince de Goguryeo qui sait que la mère des trois jeunes hommes est la prêtresse qui garde l’un des objets légendaires, le sabre magique Soseono. Le cadet, Yung, découvre alors à ses dépens, et à ceux des assassins et de sa mère, que son destin est désormais d’être le maître de ce sabre aux pouvoirs divins qu’il ne sait pas contrôler... Le récit joue donc sur plusieurs tableaux : la guerre en fond avec les manœuvres politiques des deux pays rivaux par rapport à Yamato, et le périple de Yung poursuivi par des assassins et recherché par ses frères à qui le gouvernement de Yamato fait croire qu’il est responsable de la mort de leur mère. Pour expliquer ce contexte politique complexe, une page entière de texte nous décrit en prologue la géographie et les relations entre les pays de l’époque. Entre cela et les nombreux protagonistes introduits dès le départ (dont certains se ressemblent un peu trop), il n’est pas évident de s’y retrouver au début mais l’histoire avance à un rythme rapide qui nous plonge finalement relativement bien dans l’action, même si cela va souvent un peu trop vite. Par contre, de nombreux problèmes viennent nous faire tiquer. Déjà, dès le prologue, un souci d’orthographe gênant apparaît sur le schéma géographique où le nom d’un des principaux pays n’est pas écrit pareil que dans le prologue et le reste du livre. D’autres fautes d’orthographe ou de français parsèment également le volume, ce qui n’est jamais agréable. D’un point de vue scénaristique, l’histoire est finalement assez basique et souffre de quelques scènes inutiles, voire même de passages et de dialogues à la cohérence douteuse (ou alors mal expliquée). Pourtant, les plus gros problèmes de cohérence viennent des dessins avec plusieurs fautes de raccord d’une case à l’autre. Pour le reste, le trait du manhwaga est plus assuré et plus lisible que dans Ares mais il souffre toujours des mêmes défauts : personnages poseurs, silhouettes trop longilignes, trop simplifiées et trop dégingandées, plans de loin peu soignés, et décors la plupart du temps réalisés à la va-vite. Les amateurs apprécieront tout de même le mini-poster couleur qui reprend l’illustration de la couverture, mais au final ce premier opus ne convainc pas encore. Espérons que le suivant saura s’améliorer un peu sous peine de reléguer la série aux côtés d’Ares dans les titres au potentiel intéressant mais mal exploité.

voir la fiche officielle ISBN 9782820900722