L'histoire :
Quatre nouvelles rencontres de Mizutani nous sont proposées dans ce volume :
Il y a plusieurs années, la mère de Cheng s’es enfuie de Taïwan pour échapper à la violence et à l’alcoolisme de son mari, le garçon devenant alors la cible des coups. Aussi, lorsque Cheng reçoit un appel de sa mère qui lui demande de rentrer au Japon, le jeune homme accepte mais refuse pourtant de lui pardonner son geste. Une fois au Japon, Cheng sombre dans la violence pour évacuer sa peine et va vite se retrouver au contact de yakuzas...
Brimé par ses camarades et délaissé par son père qui lui reproche de l’empêcher de pouvoir refaire sa vie, un petit garçon décide de se suicider en sautant du quatorzième étage. Cependant, avant de se jeter dans le vide, il envoie une photo de la vue du balcon à Mizutani qui va tenter, par téléphone, de l’empêcher de commettre l’irréparable...
Victime des moqueries de ses camarades, Nami finit par sécher les cours car la peur la tétanise sur le trajet du collège. Lorsque sa mère se rend compte de ce qu’il se passe, cette dernière décide de faire appel à Mizutani...
Alors qu’il sort de conférence, Mizutani rencontre un autre professeur qui fond en larmes devant lui : l’homme tente de mettre en œuvre les pratiques du guetteur mais, malheureusement, cela n’est pas efficace et il voudrait comprendre d’où vient son erreur...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme à l’accoutumée, ce volume nous présente le cas de jeunes gens qui ne supportent plus leur vie et sont victimes de la violence (brimades, yakuzas...). Si le message de l’auteur est toujours le même (« parlez de vos problèmes à quelqu’un et ne laissez pas les autres dans la détresse »), ce sont cette fois les adultes qui sont mis sur le devant de la scène. Dans deux des histoires, ce sont en effet les mères qui se rendent compte que leur enfant est en danger et/ou à la dérive et qui font appel à Mizutani. La partie sur le petit enfant dénonce quant à elle le manque d’écoute des adultes, tandis que la dernière histoire donne un conseil pour mettre en œuvre les pratiques de Mizutani. Chacune de ces histoires s’avère prenante et porteuse d’un message d’amour, mais on retiendra particulièrement celle de Cheng pour qui Mizutani a mis sa vie en danger et a payé cher le prix du sauvetage. Toujours mis en scène par des graphismes au trait réaliste et avares en tramage, ce cinquième opus parvient une fois de plus à nous émouvoir et on ne doute pas un seul instant qu’il en sera de même pour les prochains tomes.
