L'histoire :
En sortant de chez Hikaru, Miroku croise Risa : la demoiselle bredouille quelques mots mais le jeune homme s’en va sans même lui adresser la parole. Au bout de quelques minutes, assis à un arrêt de bus, Miroku se demande s’il aura vraiment le courage de tuer Hikaru car il s’agit tout de même d’un crime et les conséquences de ce genre d’actes sont terribles. Il réalise alors que, s’il a juste peur de la prison, c’est qu’il est prêt à passer à l’action. Puis, au lieu de se laisser envahir par les scrupules, il se dit qu’il devrait songer à racheter le crime qu’il va commettre : l’argent de Hikaru servira donc à sa sœur qui ne sera alors plus obligée de se marier. Pour assurer sa protection, Hikaru retrouve une fois par mois un jeune homme, Mikô, à qui elle remet une enveloppe pleine d’argent que celui-ci rapporte aussitôt à un clan de yakuzas. Il s’agit en fait d’un pourcentage de ses gains mais Miroku ne sait pas si Hikaru conserve le reste à la banque. Pour passer à l’action, il va donc devoir trouver quand aura lieu la prochaine remise d’enveloppe car il sera certain que la jeune fille aura de l’argent sur elle ce jour-là...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce deuxième volume marque dans un premier temps les hésitations de Mikoru qui tente vainement de se débarrasser de l’idée qui l’obsède : il se sent d’abord envahi par les scrupules avant de se décider à passer à l’action, puis les menaces des yakuzas le dissuadent avant qu’il ne se convainque de nouveau du bien-fondé de son projet. Si la folie dans laquelle est plongée Miroku est bien retranscrite (notamment lorsqu’il fait un dialogue dans sa tête sans en avoir vraiment conscience), on aurait pu craindre que cela serve à ralentir la progression du scénario mais, heureusement, cela ne dure pas éternellement et, dans la deuxième partie du volume, il n’y a plus de doute permis : Hikaru va mourir, mais l’auteur fait d’abord durer le suspense en nous montrant les préparatifs du garçon (achat de matériel, filatures...) avant le meurtre en lui-même. Mais la vraie surprise de ce volume vient de Risa qui s’avère ne pas seulement être une cruche : apparemment, la demoiselle a elle aussi sombré dans la folie et elle nous réserve des réactions surprenantes qui rendent son personnage plus intéressant que prévu. Concernant les graphismes, on remarquera essentiellement le travail quant aux expressions des personnages et de nombreux décors criants de réalisme, le reste étant par ailleurs tout à fait correct en terme de mise en scène, découpage et tramage. En revanche, les onomatopées pour marquer les bruits de fond sont un peu trop envahissantes sur certaines cases. En tous cas, ce deuxième volume fait accélérer les choses et on est curieux de voir ce que vont devenir Miroku et Risa.
