L'histoire :
Pendant ses études, Miroku doit faire un stage en entreprise pendant un mois. Si le jeune homme a su trouver une société pour l’employer à faire des tâches sans intérêt (comme faire photocopies par exemple), il a cependant du mal à s’intégrer : il ne communique jamais avec ses collègues et passe rapidement pour quelqu’un de bizarre. En fait, son projet pour l’avenir est d’être écrivain et il profite d’ailleurs de son temps libre pour rédiger un roman, trouvant quelques moments pour s’isoler dans les escaliers et écrire au travail. Cependant, l’endroit a régulièrement du passage, aussi Miroku décide-t-il d’aller se réfugier dans la pièce des fournitures. Là, il tombe sur un collègue, M. Sudô, en train de s’acoquiner avec une stagiaire. Un peu plus tard, bien que morte de honte, la demoiselle demande à Miroku d’oublier ce qu’il a vu aux fournitures avant de lui avouer qu’elle a peur de M. Sudô car, selon une rumeur, ce dernier aurait tué quelqu’un. Miroku voit là de quoi lui fournir de la matière pour son roman mais cela ne va pas se dérouler comme il le prévoyait...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme prévu, le flash-back entamé précédemment se poursuit ici. On découvre Miroku comme stagiaire en entreprise et le jeune homme montre déjà une forte inadaptation sociale. Mais c’est surtout sa rencontre avec un collègue, Sudô, qui va vraiment faire basculer sa vie : l’homme, qui est un coureur de jupons, va tenter de lui ouvrir les yeux sur la réalité de ce monde tout en lui expliquant que le livre qu’il écrit est fade. Bien plus que l’étrange relation qu’entretiennent les deux hommes, c’est principalement l’évolution de la mentalité de Miroku qui est mise en avant : cela nous permet de comprendre comment il en est venu à se reclure dans son appartement, pourquoi il déteste tant le mari de sa sœur, et cela fournit enfin un début d’explication sur son futur passage à l’acte. L’intrigue est donc en plein suspense psychologique et on se retrouve facilement absorbé par la spirale dans laquelle s’engouffrent les personnages, et ce d’autant plus que les graphismes sont à la fois réalistes et soignés. Le récit continue de captiver donc, et on en redemande.
