parution 01 juillet 2014  éditeur Glénat  collection Glénat shonen
 Public ado / adulte  Mots clés Aventure - Action / Samurai / Shônen

Kenshin restauration T1

Malgré l’interdiction, un ancien tueur légendaire porte encore un sabre pour protéger les opprimés mais en s’interdisant de tuer. Un reboot qui reprend la trame du film de 2012 pour un résultat sympa mais surtout pour les fans de la série d’origine.


 Kenshin restauration  T1, manga chez Glénat de Watsuki
  • Notre note Red Star Red Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Red Star Red Star Grey Star Grey Star

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  • dessin Red Star Red Star Grey Star Grey Star

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L'histoire :

1878 - 11 ans après la fin du Bakumatsu, période de guerre civile durant laquelle le Japon était divisé entre les forces pro-shogunat et les patriotes prônant le retour du pouvoir dans les mains de l’Empereur. Alors que le port du sabre est devenu interdit, un vagabond portant un katana sur le côté arrive dans la ville qu’on appelle désormais Tokyo. Un enfant l’aborde et le prend visiblement pour quelqu’un d’autre, le traînant jusqu’à la demeure du richissime homme d’affaires Kanryu Takeda. Dans les jardins de la résidence se trouve une arène dans laquelle on demande au vagabond de faire son entrée pour y affronter une jeune femme kendoka, Kaoru Kamiya, qui a hérité du dojo de son père. Le vagabond est présenté comme étant Battosaï, le plus puissant et le plus célèbre des assassins du Bakumatsu ; quant à Kaoru, elle est visiblement obligée à combattre par Kanryu. Voyant cela, le vagabond refuse de dégainer son sabre et se laisse battre par la jeune fille. Les spectateurs, qui ont parié sur l’affrontement, crient au combat truqué : le légendaire Battosaï ne pourrait pas perdre aussi facilement ! Takeda accuse alors Kaoru d’avoir voulu truquer le combat et fait même venir un sabreur à la carrure impressionnante qui prétend alors être le vrai Battosaï. Takeda annule la suite de la rencontre en précisant à Kaoru qu’il faudra qu’elle revienne pour un dernier combat si elle veut être libérée de ses obligations. La jeune femme emmène ensuite le vagabond à son dojo pour soigner la blessure qu’elle lui a infligée, et lui explique toute la situation concernant le chantage que lui fait subir Takeda. Ce qu’elle ne sait pas, c’est que le vagabond qui dit s’appeler Kenshin est bel et bien le véritable Battosaï. Seulement, depuis la fin des troubles, ce dernier refuse de tuer à nouveau et utilise donc un sabre à lame inversée, qu’il ne dégaine que pour faire régner la justice. Et il semble qu’il soit temps pour lui de se mêler de cette affaire...

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Comme il l’explique dès la préface, lorsqu’il avait décidé de mettre fin à la série en 1999, le mangaka ne comptait pas y revenir un jour. Alors pourquoi, 12 ans après, reprendre la plume et le pinceau pour ressusciter Kenshin ? C’est dans la postface de 11 pages que se trouvent les réponses à cette question : suite à l’adaptation du titre en film live en 2012, l’idée de produire une courte préquelle ainsi qu’une version parallèle de l’histoire (la trame narrative du film) ont fait leur chemin. C’est donc ce que propose principalement ce premier volume : un reboot qui reprend le scénario du long métrage. Pourtant, ce qui se montre le plus intéressant est finalement la préquelle de 46 pages, et ce malgré quelques facilités scénaristiques. On y découvre quelques informations supplémentaires qui éclairent certains points de la série originelle. Mais la partie concernant l’adaptation du film contient elle aussi des scènes intéressantes, notamment des flash-back où l’on voit Kenshin en pleine action lors du Bakumatsu. Le récit va très vite, et en deux-tiers du volet, on a déjà fait connaissance avec Yahiko, Kaoru, Sanosuké, Saïto, et Jinné. Aucun problème pour les lecteurs de la première heure, mais cela ne fait pas forcément une bonne porte d’entrée pour les nouveaux dans l’univers de la série car tout va un peu trop vite et rien n’est vraiment développé suffisamment. Graphiquement, le constat est du même acabit : il est indéniable que Nobuhiro Watsuki fournit de belles planches très travaillées, mais il n’en reste pas moins qu’on sent qu’il n’est plus tout à fait à l’aise avec son ancienne série et son ancien style de dessin après les évolutions qu’il a connues en réalisant Busô Renkin, et surtout Embalming. Aucune planche ne se détache vraiment du lot, et les combats ne sont pas aussi bien mis en scène qu’auparavant, et surtout ils sont tous très rapidement expédiés. Pas désagréable du tout et avec un petit côté madeleine de Proust, ce Kenshin Restauration reste donc malgré tout à réserver plutôt aux fans, car les autres risquent de ne pas y trouver complètement leur compte.

voir la fiche officielle ISBN 9782723498135