parution 24 mars 2011  éditeur Kazé manga  collection Kazé shônen UP !
 Public ado / adulte  Mots clés Aventure - Action / Fantastique - Etrange / Shônen

Amatsuki T1

Rikugô est mystérieusement projeté dans le Edo du 19ème siècle où il retrouve Shinonome, un lycéen disparu peu avant lui mais qui dit être coincé là depuis déjà 2 ans. Un manga dense et intéressant, au style indéfinissable mais aux débuts difficiles.


 Amatsuki T1, manga chez Kazé manga de Takayama
  • Notre note Red Star Grey Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Red Star Red Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Red Star Grey Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Kazé manga édition 2011

L'histoire :

Parce qu’il a été recalé en histoire, Rikugô doit participer à une activité spéciale avec les 3 autres cancres de son lycée. Il s’agit de visiter la reconstitution grandeur nature d’une partie du Edo du XIXème siècle, plus vraie que nature grâce à un système de réalité augmentée implantée dans les lunettes données aux visiteurs. Ainsi, Rikugô et ses amis se baladent dans la ville en côtoyant artisans et passants virtuels de l’époque. Même l’horizon ou le ciel sont reconstitués. Tandis que ses deux camarades partent à la recherche de Shinonome, le troisième larron qui est un bagarreur solitaire qui a échappé à la vigilance du professeur principal qui les accompagne, Rikugô continue seul la visite. Arrivé à un des bouts du décor, il tombe nez à nez avec un yokaï qu’il prend pour un énième hologramme. Mais celui-ci l’attaque et le jeune homme se retrouve soudain l’œil en sang, sauvé de justesse par une femme apparue l’instant suivant. En se relevant, Rikugô découvre alors qu’il n’est plus dans un décor : même sans les lunettes, il a devant les yeux une ville qui s’étend à perte de vue. Serait-il passé dans un monde parallèle ? Et il n’est pas au bout de ses surprises puisqu’il retrouve bientôt Shinonome. Lui aussi a connu la même mésaventure, sauf qu’il dit être coincé dans ce monde depuis déjà 2 ans...

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Amatsuki commence sur l’idée originale d’un Edo reconstitué à base de décors de cinéma dans lesquels les visiteurs se baladent avec des lunettes spéciales leur faisant voir des incrustations virtuelles un peu partout. Grâce à cela, dès les premières pages, l’auteur capte immédiatement notre attention mais on ne sait pas encore à quelle sauce l’on va être mangé. Puis, tout bascule carrément lorsque les héros sont attaqués par un yokaï puis littéralement transportés dans un monde parallèle : le Edo du XIXème siècle, mais, comme dit l’un des personnages, avec « de la fantasy de bas-étage qui vient s’y mélanger ». Dès lors, on se demande s’il s’agit d’un rêve, d’un « bug dans la matrice » ou bien si le fantastique vient faire irruption. On n’aura pas la réponse à cette question tout de suite, mais il faut bien avouer que la recette, aussi inattendue soit-elle, arrive à nous intriguer suffisamment pour qu’on ait envie de connaître la suite de l’histoire. Par contre, la façon de traiter le sujet est un peu maladroite : la narration est parfois un peu décousue, le scénario se cherche encore et part dans plein de directions en même temps, et le caractère des héros n’est pas clairement défini. D’ailleurs, celui du personnage principal est à l’opposé des habitudes : détaché en toutes circonstances, celui-ci dit lui-même ne se sentir concerné par rien qui l’entoure, et ce depuis toujours. Mais s’il se laisse ainsi porter au début de l’histoire, il va petit à petit évoluer au contact des gens du XIXème siècle qui, contrairement à lui, vivaient dans un monde hostile et devaient lutter pour survivre, connaissant ainsi la valeur de chaque instant. A tout cela s’ajoute le côté didactique avec des passages dédiés aux faits historiques et aux us et coutumes de l’époque, ainsi que d’autres plus étonnants comme par exemple un mini cours de physique chimie. Vers la fin, le scénario revient dans le monde réel pour y suivre des événements probablement en rapport, mais on en saura plus dans le prochain opus. Cela donne donc une sorte de melting-pot assez riche et pas inintéressant mais, néanmoins plus difficilement accessible qu’un titre classique, d’autant que le style n’est pas non plus clairement défini, oscillant entre young seinen et shôjo d’aventure avec une touche de shônen-aï. Côté graphique, les planches ne sont pas non plus d’un niveau égal mais l’ensemble est correct malgré quelques défauts : personnages qui se ressemblent un peu trop, planches fournies mais parfois surchargées, tramage travaillé mais souvent trop présent, scènes d’action maladroites... Mais le plus gros problème perçu vient de l’adaptation graphique française qui propose une transformation ignoble d’un dessin montrant un texte écrit en lettres brûlées sur du papier, qui se transforme en une bête traduction typographie posée grossièrement par-dessus l’image. Un vrai massacre visuel ; un manque de respect déplorable pour le travail du dessinateur. Un premier volet fouillis et dense en résumé, au style difficilement définissable, mais qui semble promettre de grande choses pour la suite.

voir la fiche officielle ISBN 9782820300652