L'histoire :
Après plusieurs jours d’errance dans le désert, un jeune homme au manteau long arrive enfin dans une ville. Cependant, il a à peine fait quelques pas qu’il se fait attaquer par deux enfants, Nil et Ichika. Ces deux-là n’étant pas assez forts pour leur adversaire, un amnésique s’étant auto baptisé Nana, ils sont alors contraints de lui faire leurs excuses et expliquent leur comportement de manière simple : leur petite sœur Santes est malade et le seul remède possible serait l’eau étoilée. Or, le pays voisin, Xyece, est riche et ses habitants ont sûrement de l’eau étoilée sur eux : Nana ayant un manteau aux couleurs de Xyece, Nil et Ichika ont cru enfin pouvoir sauver leur sœur. Y voyant à la fois un moyen d’aider les enfants et de guérir de son amnésie, le jeune homme décide de se rendre avec Nil et Ichika au service administratif de l’empire de Xyece pour se servir directement à la source. Tous les trois parviennent tant bien que mal à accéder aux réserves mais deux mauvaises surprises les y attendent : les réserves sont vides et les soldats sont sur le point d’entrer en guerre contre leur pays. Par chance, ils trouvent un petit flacon rempli d’eau étoilé sur le sol et le récupèrent avant de retourner au village. Hélas, la guerre a commencé là-bas et les soldats de Xyece sont redoutables. Au final, Nil, Ichika et Santes trouvent la mort dans une explosion et Nana décide alors d’éradiquer la guerre du monde...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec son univers rappelant vaguement celui-ci de Fullmetal alchemist et estampillé Square Enix, Tripeace s’annonçait comme un shônen intéressant. Hélas, dès le premier chapitre la déception est au rendez-vous. Déjà, le synopsis est simpliste (Nana veut éradiquer la guerre pour ne plus voir des gens mourir), mais en plus le personnage principal a du mal à se montrer attachant : bien qu’il s’agisse du classique garçon fort et au grand cœur, il dévoile rapidement un côté utopiste et particulièrement idiot (son amnésie n’excusant pas tout) qui est assez navrant. De plus, la narration n’est pas très bien maîtrisée, entre des transitions peu subtiles et des rebondissements prévisibles. Le ton enfantin décrédibilise l’ensemble et les tentatives d’humour ne fonctionnent pas vraiment. Si les planches sont de qualité inégale, les graphismes sont dans l’ensemble très corrects : les personnages sont charismatiques et expressifs, leurs tenues sont sympathiques et les décors - quant ils sont là - sont assez fournis. Dynamiques dans le découpage et la mise en scène, les dessins pêchent quant aux scènes d’action qui manquent parfois de lisibilité. En résumé, ce premier volume n’est pas à la hauteur de nos attentes : espérons que la suite relève le niveau.
